En décembre 2011, Marie-Guite Dufay, présidente de la Région et de l’association TGV Rhin-Rhône basée à Belfort, avait invité Thierry Zettel à quitter le poste qu’il tenait depuis 22 ans.
« Je pense simplement qu’on rentre dans une autre période. On n’est plus dans un système où il faut se battre sur les infrastructures. Il faut désormais se battre sur les dessertes. Il faut faire un travail de lobbying très différent en travaillant avec RFF sur la rentabilité. L’association doit changer de cap. Je le répète ce n’est pas une question de personne. Simplement, aujourd’hui, l’incantatoire ne suffit pas », expliquait Marie-Guite Dufay en laissant entendre que le remplaçant de Thierry Zettel était choisi et qu’il prendrait ses fonctions dès le 1erjanvier 2012. La présidente avait même démenti la rumeur selon laquelle ce serait son directeur de cabinet, Jean Auvillain, qui prendrait l’association en main.
Depuis, plus aucune nouvelle quant à la succession du secrétaire général. En fait, c’est Gilles Da Costa, directeur général des services de la Région, qui assure bénévolement l’intérim depuis le 1erjanvier. « Il faut clairement définir les nouvelles missions pour trouver le meilleur profil », nous a confié ce dernier en laissant entendre que le recrutement interviendra seulement dans un second temps. L'embauche pourrait même attendre juillet. « Je n’ai pas de vocation pérenne dans l’association » a précisé Gilles Da Costa, en confirmant qu’une réunion du bureau aura lieu le vendredi 24 février. C’est dans ce cadre que seront fixées les orientations futures de l’association de lobbying créée par Jean-Pierre Chevènement en 1989.
Le contexte a beaucoup évolué depuis. La première tranche de la branche-est a été mise en service en décembre 2011. Restent la deuxième tranche vers Dijon et vers Mulhouse et, de plus en plus hypothétiques, les branches ouest et sud dans un contexte économique qui n’est plus le même... C’est avec cette nouvelle donne que l’association, qui compte environ 150 adhérents pour un budget annuel de 250 000 euros, devra jongler. Le poste à pourvoir recouvre « un portefeuille de compétences » selon l’expression de Gilles Da Costa.
« La vie de secrétaire général d’une association de lobbying n’est assurément pas un long fleuve tranquille, on y côtoie de près la comédie humaine, ses grandeurs et ses petitesses. C’est un métier où l’on ne doit pas chercher d’abord à plaire, de ce point de vue je pense avoir été exemplaire ! », avait ironisé Thierry Zettel au moment de son éviction intervenue par simple lettre recommandée, sans même avoir été reçu par sa présidente.