"En présentant ses orientations budgétaires 2024 et la perspective financière sur plusieurs années, le Département du Doubs acte son choix de recourir à l’emprunt. Jusqu’alors, la majorité avait préféré soigner son niveau d’épargne et privilégier des investissements de prestige", a relaté le groupe Doubs Social Écologique et Solidaire.
Des problèmes de "sous-investissement et de gestion financière"
Selon les membres, le résultat est clair : "retards sur les programmes directement concernés par ses compétences comme la modernisation des collèges et des routes". Cette problématique s'ajoute à celle des investissements "plus lourds aujourd’hui et ces programmes prennent du retard. Sans compter que les taux d’intérêt s’envolent", avaient-ils complété.
Si les membres regrettent qu'ils aient déjà "dénoncé ce sous-investissement et cette gestion financière", ils déplorent également la volonté de l’exécutif, celle "d’attribuer la définition de la stratégie VTT du département directement à l’association Espace Nordique Jurassien". Une procédure qu'ils leurs paraissent tout sauf "réglementaire" et contre laquelle ils votent "contre cette mascarade".
Une motion de censure pour alerte sur la situation les mineurs non accompagnées
Les membres ont tenu également à revenir sur les mineurs non accompagnés et pour lesquels, ils avaient inscrit plusieurs propositions : "présence d’une tierce personne pendant l’évaluation, solliciter les associations pour avoir recours à des capacités d’hébergement supplémentaires, mobiliser les places disponibles à Griffon, développer l’accueil familial et assurer une prise en charge pour les jeunes manifestement mineurs choisissant d’exercer un recours auprès du juge pour enfants".
Situation pour laquelle, "la majorité a présenté une motion pour alerter sur la situation de la protection de l’enfance qui n’est plus tenable pour les départements". Une réaction jugée "inacceptable" pour le groupe car selon eux, ils n'ont "jamais été concertés alors que deux élus avaient rencontré la Présidente du Département la semaine précédente à ce sujet et la majorité a crû bon d’ajouter des paragraphes mettant en cause certaines collectivités, ce qui nous semble inacceptable".
"4.600m² de surfaces à désamianter"
Le groupe a tenu à terminer par le sujet de l'amiante dans les écoles, thème médiatisé depuis quelques semaines. "Nous avions demandé les audits amiantes au département sur les collèges, malgré les promesses, nous n’avons toujours rien reçu aujourd’hui", déplorent-ils. "Ce qui est certain, c’est qu’au moins 4.600m² de surfaces à désamianter se trouve au collège de Pouilley-les-Vignes, dont Ludovic Fagaut est proviseur", avaient-ils ajouté. "Ce sujet, qui touche l’ensemble des collectivités, est trop sérieux pour en faire une polémique stérile".