Assassinat d'Houcine Hakkar : l'un des assaillants passe aux aveux

Publié le 20/07/2023 - 13:05
Mis à jour le 21/07/2023 - 09:41

La mort d'Houcine Hakkar, victime collatérale d'un règlement de compte, avait suscité l'émoi à Besançon. Ce jeune homme sans histoire avait été mortellement atteint par plusieurs balles en mars 2020. Le conducteur du véhicule ayant pris en chasse sa voiture est passé aux aveux...

 © Hélène Loget
© Hélène Loget

Les faits remontent au 8 mars 2020. Houcine Hakkar circulait avec un passager dans les rues de Besançon lorsqu'il a été pris en chasse par un véhicule dont les occupants avaient ouvert le feu sur le sien. Houcine, qui devait fêter ses 23 ans le lendemain, avait été mortellement atteint par plusieurs balles tandis que son passager avait été grièvement blessé.

Féru de mécanique, Houcine Hakkar était descendu voir la voiture de son ami, récemment achetée. Les assaillants avaient alors confondu cette dernière avec celle censée appartenir au clan rival...

Huit personnes impliquées, dont une toujours en fuite

Planoise a été pendant plus de trois mois le théâtre d’affrontements armés entre deux bandes rivales (décembre 2019 et mars 2020).

Concernant l'assassinat d'Houcine Hakkar, l'élément déclencheur a été, selon le procureur, le 6 mars 2020. Ce jour là, un membre d'un des deux clans a échappé aux balles qui fusaient et visaient, cette fois-ci, "la tête".

Plusieurs personnes ont été entendues, d’autres arrêtées. Au total, huit individus ont eu un rôle important dans les tirs (ils échangeaient via une messagerie cryptée).  Ils ont été mis en examen dans ce dossier pour assassinat, tentative d'assassinat et complicité de tentative d'assassinat.

Le procureur a quant à lui requis "le renvoi de trois individus devant la cour d'assises pour être jugé avec la qualification d'assassinat, de tentative d'assassinat et de complicité par fourniture de moyens et par instigations". Pour les cinq autres individus concernés, Etienne Manteaux a requis la requalification des faits en "association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes". Ce délit est puni de 10 ans d'emprisonnement.

Si le magistrat instructeur suit les réquisitions du procureur, ils seront jugés devant le tribunal correctionnel de Besançon (et non pas une cour d'assises).

Sept d'entre eux ont été interrogés, le huitième, apparaissant comme le numéro un de l'organisation, est toujours en fuite. Il est visé par un mandat d'arrêt.

Des aveux du conducteur de la voiture

Grâce au décodage de la messagerie cryptée (dite PGP) et leur validation juridique, le conducteur de la voiture ayant pris en chasse celle d'Houcine Hakkar a reconnu les faits : "Les PGP étant tellement explicites ont amené certains mis en examen à évoluer sur leur position (...) l'un des deux individus étant dans la voiture est passé à table et a reconnu les faits (...) il a reconnu avoir été le conducteur du véhicule", précise le procureur.

  • Le magistrat instructeur rendra son ordonnance avant la fin du mois d'août. Si un renvoi est ordonné devant la cour d'assises, un procès se tiendra à la fin du premier semestre 2024.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

À la tête d’une entreprise de terrassement, il étend son domaine sans permis de construire

Un chef d’entreprise de 33 ans a installé son entreprise en 2014 entre son domicile située à La Chevillotte et la route amenant à Mamirolle dans une zone classée en zone agricole sur le plan local d’urbanisme… Il a continué ses travaux d’envergure jusqu’en 2024 malgré le refus du permis de construire en 2023. Il sera présenté devant le tribunal correctionnel de Besançon le 17 novembre 2025.

Avec 90.000 euros de rémunération annuelle, il ne payait ni charges sociales ni patronales…

Présenté jeudi 10 avril 2025 devant le parquet de Besançon, le chef d’entreprise des sociétés "Construction du Haut-Doubs" et "Rosema Invests" sera convoqué le 16 mai 2025 pour abus de confiance aggravés au préjudice de l’Urssaf dans le cadre des activités professionnelles. Au total, le chef d’entreprise n’a pas payé 1,6 million d’euros de charges sociales.

Procès au civil pour dénonciation calomnieuse : Jonathann Daval fixé en juin

La cour d'appel de Besançon décidera le 13 juin 2025 si Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion pour avoir tué son épouse Alexia, doit verser des dommages et intérêts à son ancienne belle-famille pour l'avoir injustement accusée du meurtre, a-t-elle annoncé vendredi 11 avril.

Scandale Number Wok à Pontarlier : les patrons menaient la grande vie avec des salariés étrangers dans le grenier

C’est une affaire hors norme que les autorités ont révélée ce jeudi 10 avril à Besançon. Le procureur de la République Étienne Manteaux, accompagné de Laurent Perraut, directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs, et Patrick Le Barre, chef du service interdépartemental de la police aux frontières (SIPAF), a détaillé une enquête visant le couple dirigeant du restaurant Number Wok à Pontarlier.

Interpellations de Frédéric Vuillaume : FO porte plainte pour “atteinte à la liberté d’expression et du droit de manifester”

Le syndicat Force Ouvrière Conseil Régional Franche-Comté-Bourgogne appelle à un rassemblement de soutien à Frédéric Vuillaume, son secrétaire général, devant le tribunal judiciaire de Montbéliard le 27 mars à 13h30. Ce dernier est convoqué au tribunal de police pour une amende de 68 euros liée à des slogans scandés lors de la visite de la ministre Aurore Bergé à Onans.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 7.66
légère pluie
le 17/04 à 00h00
Vent
0.59 m/s
Pression
1012 hPa
Humidité
92 %