Le député écrit dans un communiqué qu'une réponse efficace pour détourner les camions en transit "ne passe certainement pas par des déclarations ou des arrêtés aussi intempestifs qu'illégaux, mais par des actions concrètes et réalistes." Il explique que "La stratégie des arrêtés a depuis longtemps montré ses limites avec leur annulation systématique par la justice, comme cela a été le cas en 2011, où le tribunal administratif de Besançon avait annulé trois arrêtés pris fin 2010 par le Conseil général du Jura qui souhaitait interdire aux camions de plus de 7,5 tonnes de circuler sur les principales routes départementales."
Arrêté de Anne Vignot contre les poids lourds sur la RN7 : Eric Alauzet agite l'article 32 de la loi Climat
La maire de Besançon, Anne Vignot, a pris mardi 22 juin un arrêté interdisant à partir du 1er septembre 2021 la circulation des véhicules de plus de 3,5 tonnes sur la RN57 et les boulevards qui traversent la ville. Pour Eric Alauzet, député LREM du Doubs, une réponse efficace pour détourner les camions en transit serait de passer par la loi Climat.
Réactiver l'écotaxe ?
Pour Eric Alauzet, l'article 32 de la loi Climat permettra, une fois la loi promulguée au Sénat et les ordonnances publiées, aux régions et aux départements d'agir en instituant des "contributions spécifiques" aux poids lourds en transit. "Ce qui revient à réactiver l'écotaxe abandonnée par le précédent gouvernement et Ségolène Royal sous les coups de boutoir de l'opposition Les Républicains de l'époque, qui a tout fait pour l'anéantir en alimentant la contestation (tout le monde se souvient des portiques et des bonnets rouges)."
Le député ajoute que "cette disposition de la loi Climat ouverte aux Régions concerne le réseau routier national et donc la RN 83 et les Départements ont la possibilité de l’étendre à leur propre réseau départemental. Concrètement, la taxation du transit sur la RN 83 renverra les poids lourds en transit vers l’autoroute."
Eric Alauzet invite la maire de Besançon à "s'emparer rapidement de ce dispositif concret et légal avec le ou la futur(e) Président(e) du Conseil régional". Pour lui, "il va de soi que les futurs nouveaux élus LREM à la Région prendront l’initiative et soutiendront vigoureusement cette proposition en veillant à ne pas pénaliser ni le transit ni l’approvisionnement local, comme le prévoyait d’ailleurs l’écotaxe."