"Samedi 6 octobre les policiers municipaux ont, une nouvelle fois, été confrontés à des coups de feu dans le quartier de Planoise. Ils sont de plus en plus souvent les premiers intervenants lors d’actes de violences et lors de fusillades sur la voie publique. La police municipale n’est toujours pas armée, malgré la montée des violences et des agressions.
Le port d’armes à feu est une revendication de 95 % des policiers municipaux de Besançon. Ce n’est pas surprenant, tant ils ont devenus des cibles. Ils doivent pouvoir se défendre et assumer les missions qui sont les leurs.
La police municipale n’est toujours pas armée, malgré nos demandes réitérées à maintes reprises depuis 2014 au Maire de Besançon. Pour mieux nous protéger ils doivent eux-mêmes être protégés.
Les policiers municipaux sont partie intégrante du Groupe local de traitement de la délinquance et ils effectuent un travail remarquable : depuis le début de cette année ils ont procédé, avec la police nationale, à une cinquantaine d’interpellations, à la mise à jour de planques de stupéfiants et de caches d’armes.
Face à ces situations et à ces demandes, le Maire de Besançon, jusqu’à peu, ne voulait rien entendre. Lors du dernier Conseil municipal, il semblait moins ferme sur sa position. En effet, je lui ai rappelé qu’un rapport parlementaire commandé par le Ministère de l’Intérieur a été remis au Premier Ministre le 11 septembre dernier qui préconise de rendre l’armement des policiers municipaux obligatoire.
Aujourd’hui c’est le Maire qui décide ou non d’armer sa police municipale. Avec ce rapport c’est l’inverse qui va se passer : les policiers seront armés par principe et le Maire sera tenu de se justifier de ne pas les armer. Il devra le faire devant les policiers municipaux et devant les Bisontins".
Jacques Grosperrin