Lettre ouverte :
"Le président de la République et le Premier Ministre l’ont dit et redit…nous sommes en guerre.
L’ennemi, invisible, est partout et nulle part. Certainement là, probablement pas loin.
Chaque citoyen le sait et vit au gré de ses inquiétudes et angoisses.
Les récents attentats ont démontré que la terreur s’exporte, et que de Paris à cette petite église de Saint-Etienne-du-Rouvray le danger est partout…même à Besançon !
À cette guerre déclarée, fut-elle de l’ombre et au-delà de toutes considérations politiques ou syndicales, des moyens adaptés doivent impérativement être donnés à celles et ceux qui assurent l’ordre et la sécurité de nos villes notamment.
Nationale ou Municipale, le mot « police » figure bien au dos d’un uniforme, véritable marqueur d’une fonction devenue cible.
Monsieur FOUSSERET, Maire de Besançon, ne l’entend pas ainsi et persiste à dissocier les missions respectives. Considérant les missions de la Police Municipale moins risquées que celles de la Police Nationale.
Monsieur FOUSSERET argue également que « ses » agents ne vont pas dans les lieux sensibles la nuit et que, de son propre avis, des armes non létales suffisent.
Aveux somme toute inquiétants reconnaissant des zones sensibles à Besançon et peut-être même surprenant, supposant qu’une zone sensible de nuit, ne le serait pas de jour !
Doit-on rappeler au Maire de Besançon le nombre d’agression dont furent victimes ces dernières années nos collègues de différents services, tout secteur de la ville confondu qui plus est…de jour.
Armer les policiers municipaux, c’est écouter, comprendre et protéger celles et ceux qui sont en « première ligne » C’est également leur donner la possibilité de protéger la population.
Armer les policiers municipaux, c’est avoir conscience que face à une « attaque terroriste » ou autres, ceux-ci doivent être en capacité de répondre. Cela s’appelle élever les moyens à la hauteur des menaces potentielles.
Armer les policiers municipaux, c’est ériger l’intérêt général en principe fondamental.
Enfin monsieur le Maire, le poids d’un drame ne prévaut-il pas sur une position de principe.
Jacques DESOCHE, président syndicat CFTC"