Liane, comme livres et archives numériques en ligne, est un portail internet qui agrège des contenus de plusieurs sources. Généalogistes, amateurs d’images ou de manuscrits y trouvent des liens renvoyant sur les six sites des établissements francs-comtois contributeurs : les archives départementales du Doubs et du Territoire de Belfort, les archives municipales de Dole et de Besançon, la médiathèque de Dole et la bibliothèque de Besançon.
La Franche-Comté est l’une des premières régions de France à se lancer dans cette aventure de sauvegarde et de diffusion à grande échelle de documents d’archives. Selon le communiqué de presse qui a accompagné le lancement du portail mardi dernier à la Région, « plusieurs centaines de milliers d’images » sont déjà disponibles.
C’est Accolad (Agence régionale de coopération de Franche-Comté, lecture, audiovisuel et documentation), qui a son siège à Cravanche dans le Territoire de Belfort, à qui revient la mise en œuvre et du suivi de cette opération. Ce type d’agence, présente dans chaque région, créée en 1985, travaille sur tout ce qui tourne autour du livre et de la lecture.
Du « moissonnage » de documents
« C’est l’aboutissement d’un long processus de sauvegarde du patrimoine écrit. Il s’agit maintenant de le restituer au public, rendre accessible ce patrimoine au plus grand nombre. C’est la naissance d’un très bel outil », résume Sylvie Meyer, vice-présidente à la Culture de la Région qui participe financièrement à la numérisation et à la restauration des documents. « L’idée a germé en 2008 dans le cadre du plan Etat-Région et, désormais, on est sur l’aboutissement du projet de restituer au public les fonds patrimoniaux », précise Elisabeth Pastwa, chef du service inventaire et patrimoine au conseil régional.
« C’est quelque chose qui ouvre sur des sites propriétaires régionaux et nationaux. Il y a un effet de démultiplication dans les deux sens, ça permet un enrichissement permanent », complète Lazare Paupert, directeur régional des Affaires culturelles, représentant l’Etat également contributeur à ce projet.
C’est ce que Chantal Fontaines, directrice de l’Accolad appelle « le moissonnage » qui permet de « rassembler des documents orphelins » et de les « regrouper dans une thématique ». « Il faut vraiment comprendre que ce portail est évolutif et qu’on est seulement à la première phase », conclut la patronne de l’agence régionale de coopération.