Ce déploiement rapide intervient quelques mois après l'obtention du marquage CE (septembre 2020) et la signature d'accords de distribution pour la commercialisation d'EOlife.
CHU de Besançon, hôpital Lariboisière, sapeurs-pompiers…
EOlife est déjà utilisé par les urgences de l'Hôpital Lariboisière, le centre hospitalier universitaire de Besançon, le Service départemental incendie et secours (SDIS) 51, le SDIS 25, et plusieurs centres de formation en France et à l'étranger.
Après une commercialisation assurée en France par TSC, Archeon a noué plusieurs accords de distribution notamment en Suisse, en Italie, au Royaume-Uni, en Irlande, dans les pays nordiques, aux Émirats Arabes Unis, à Hong-Kong et à Macao.
"Nous venons de franchir une étape majeure dans la commercialisation de notre solution en passant plusieurs accords pour la distribution d'EOlife en Europe, en Asie et au Moyen-Orient", commente Pierre-Edouard Saillard, co-fondateur d'Archeon. "Nous sommes très heureux d'apporter aux professionnels de santé (Pompiers, SAMU, médecins urgentistes, transporteurs sanitaires privés, professionnels ou volontaires) une solution technologique innovante et performante dédiée à la ventilation."
Un dispositif intelligent d'aide à la ventilation
EOlife est un dispositif médical dédié à la prise en charge du patient en arrêt cardio-respiratoire, innovant à tous points de vue et susceptible de faire notoirement évoluer les pratiques.
L'arrêt cardio-respiratoire est la première cause de décès dans le monde et le taux de survie demeure très faible. L'un des principaux challenges pour sauver davantage de vies est de réussir à apporter la juste quantité d'oxygène, au bon rythme, tout en évitant l'hyperventilation, encore prodiguée dans 80% des arrêts cardio-respiratoires, lors des réanimations en extrahospitalier. Celle-ci peut entraîner de nombreux effets délétères sur l'organisme - altération du retour veineux, infections pulmonaires, barotraumatismes, pneumonie ou des séquelles neurologiques - et parfois une issue fatale.
"Aujourd'hui, lors d'un arrêt cardio-pulmonaire en extra-hospitalier, nous ne disposons d'aucun outil efficace pour monitorer de manière qualitative la ventilation et oxygéner de façon adéquate les organes vitaux", explique le Professeur Patrick Plaisance, chef de la Fédération des urgences à l'hôpital Lariboisière, "EOlife permet de calibrer exactement le volume et la fréquence d'insufflation, soit la quantité d'oxygène que l'on va administrer dans les poumons d'un patient avant ou après l'intubation. Une aide précieuse pour réaliser les gestes décisifs pendant la vingtaine de minutes qui suivent, avant que les respirateurs ne prennent le relais."
EOlife prend la forme d'un petit boîtier intégrant une intelligence artificielle, qui permet une auto-interprétation des variables ventilatoires mesurées chez le patient en fonction de sa morphologie et du type de réanimation effectuée. L'urgentiste obtient alors un retour visuel sur la qualité de la ventilation lui permettant de corriger son intervention.
"Dans le contexte actuel de désertification médicale aggravé par la pandémie virale, fournir aux soignants des outils d'une nouvelle génération pour assurer la ventilation la plus performante possible est devenu une nécessité", selon Archeon.
Selon une récente étude menée par le CHRU* de Besançon, avec le dispositif EOlife, la ventilation devient adéquate à 90% contre seulement 15 à 20% aujourd'hui.
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Archeon est référencée par l'INPI pour son innovation afin de répondre à la crise du Covid-19. L'entreprise fait aussi partie des 36 entreprises -parmi plus de 1400- financées par le programme Européen EIC Accelerator, sur le traitement des patients atteints du coronavirus.
Forte de sa première réussite avec EOlife, la jeune entreprise travaille en parallèle sur de nouveaux projets, toujours liés à la respiration, afin de lutter contre les conséquences du Coronavirus.
*Ventilation feedback device for manual ventilation in simulated respiratory arrest: a crossover manikin study, Scandinavian journal of Trauma, Resuscitation and Emergency Medicine, 2019