"Le guide a été créé pour donner des clés de découverte aux voyageurs et éclairer leur choix à une époque où il y avait un déficit d'information", retrace le patron de ce guide créé en 1900 par les frères André et Edouard Michelin, à destination des automobilistes. "Aujourd'hui, à l'inverse, ils se retrouvent face à une masse d'informations. Nos utilisateurs passent en moyenne 10 heures sur les écrans pour préparer un voyage et consultent plus de 10 plateformes, un vrai parcours du combattant", développe-t-il.
Une révérence pour "faire le tri"
"Ils nous disent qu'il leur manque une référence pour faire le tri", poursuit celui qui a pris les rênes du guide en 2018, année où le groupe a racheté Tablet Hotel, site américain proposant une sélection de "boutiques-hôtels", à savoir des hôtels qui veulent se singulariser et à la décoration soignée.
Pour répondre à cette demande et "établir dans le domaine de l'hôtellerie une vraie référence de confiance, qui soit le pendant de ce qu'est le guide Michelin au monde de la gastronomie", les équipes du Michelin travaillent avec celles de Tablet Hotel depuis quatre ans pour constituer une première sélection, qui compte actuellement 5.300 hôtels dans 120 pays.
Elle servira de base au futur palmarès qui, comme pour les fameux macarons qui couvrent 45 pays, repose sur une équipe d'inspecteurs "clients mystère" dont les décisions sont nourries par les retours des clients et sont le fruit d'une décision collégiale.
Les établissements se verront décernés des clés, "symboles universels et intemporels", dont le design renvoie à celui des étoiles du guide rouge.
Pour son modèle économique, le guide mise sur les réservations : côté restaurants, il se rémunère 1 euro par couvert réservé via sa plateforme et honoré.
Pour les hôtels réservés par le même biais, la commission se situe entre 10 et 15%, ce qui correspond aux standards du marché, selon M. Poullennec, qui insiste sur "l'étanchéité" entre les équipes commerciales et celles chargées de la sélection.
(Source AFP)