Appel de la Suisse et ses voisins pour l’abolition de la peine de mort

A l’initiative de la Suisse, six pays européens ont lancé mercredi un « appel commun pour l’abolition de la peine de mort », un plaidoyer publié dans plusieurs journaux en Europe.

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Outre le ministre des Affaires étrangères suisse, Didier Burkhalter, ce texte a été signé par les chefs de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle, française, Laurent Fabius, liechtensteinoise, Aurelia Frick, autrichienne, Michael Spindelegger et italienne, Giulio Terzi.

"Nous voulons nous engager ensemble, avec conviction et persévérance, de façon à ce que le nombre d'exécutions continue de diminuer, que les procédures deviennent plus transparentes et qu'un nombre toujours plus élevé de pays renoncent à la peine capitale, jusqu'à ce que cette peine inhumaine disparaisse complètement", soulignent les ministres.

10 -10 

 "Aujourd'hui, 10 octobre, nous célébrons le dixième anniversaire de la journée mondiale contre la peine de mort. Cette journée mondiale représente l'occasion de réaffirmer notre opposition à la peine capitale, en toutes circonstances",  poursuivent-ils.

Ces vingt dernières années, plus de 50 Etats ont tourné le dos à la peine de mort, selon l'appel commun des six pays. Plus de 130 Etats l'ont abolie ou observent un moratoire, mais une cinquantaine d'Etats lappliquent encore. Pour les six ministres, qui appellent tous les Etats à se joindre à leur déclaration, la peine capitale est "incompatible avec le respect des droits de l'homme" et "cette pratique n'a pas sa place au 21e siècle".

"L'idée que l'on puisse tuer au nom de la justice va à l'encontre des valeurs de l'humanité elle-même" et mène "dans certains cas, à l'exécution de personnes innocentes, affirment-ils.

En 2010, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté une troisième résolution appelant à un moratoire universel sur le recours à la peine de
mort, par 109 voix contre 41.  Ce texte avait déjà été adopté en 2007 et en 2008. Cette année encore, cette résolution est à nouveau présentée devant l'ONU.

(source : AFP) 

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