Appel à la grève des policiers municipaux pour Noël et le Nouvel An

Publié le 27/12/2023 - 08:02
Mis à jour le 26/12/2023 - 15:30

Un collectif de "policiers municipaux en colère" et plusieurs syndicats appellent les policiers municipaux à faire grève lors des réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre ainsi que le 1er janvier 2024, pour réclamer notamment de meilleures conditions de rémunération.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

"Cela fait 40 ans qu'on a une augmentation significative des compétences des policiers municipaux sans compensation sociale. On dit stop ! ", a expliqué dimanche David Quevilly, policier municipal à Toulouse et vice-président de la Fédération nationale des policiers municipaux de France (FNPMF, créée en mars), contacté par l'AFP. "Si vous n'augmentez pas nos salaires et nos retraites, vous ne pourrez plus compter sur les policiers municipaux", a-t-il mis en garde.

Cet appel à la grève "est suivi à environ 25% mais de manière très disparate : à Draguignan (Var), c’est 100% de grévistes annoncés pour le 31 et 50% pour le 24, à Paris c’est très bien suivi comme aussi dans le nord de la France", a précise le président de la FNPMF, Thierry Colomar. Outre la grève prévue les 24 et 31 décembre, le collectif a annoncé des rassemblements devant les préfectures régionales sur le territoire le samedi 3 février.

"On peut aller plus loin si nécessaire avec en vue l'organisation des Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août, ndlr). Les policiers municipaux de Paris et d'Ile-de-France ne participeront pas à la sécurisation de ces JO si, entre temps, nous n'avons pas obtenu l'obtention intégrale de notre volet social", a menacé M. Quevilly.

Un opposition à une "modification de calcul de leur régime indemnitaire"

Ces policiers municipaux s'opposent en particulier à une modification du calcul de leur régime indemnitaire, qui leur serait moins favorable selon eux, et à la non prise en compte d'une indemnité mensuelle dans le calcul de leur pension de retraite. La grève du réveillon survient après une "grève des procès verbaux" qui se poursuit depuis novembre.

"Elle est suivie par environ 45% des policiers municipaux qui ne verbalisent plus, sauf sur des cas dangereux comme la conduite sous alcoolémie, des feux rouge grillés... mais plus pour des stationnements gênants", a expliqué Thierry Colomar, précisant qu'il s'agissait d'un "manque à gagner de près de 30% des contraventions, ce qui représente plusieurs millions d’euros dans les caisses de l’Etat".

Ce mouvement faisait suite à une annonce de la Première ministre Elisabeth Borne, proposant aux polices municipales de nouvelles prérogatives mais "sans contrepartie sociale" selon les syndicats. Le collectif demande notamment la prise en compte des primes dans le calcul de la retraite et une meilleure progression de carrière.

Fonctionnaires territoriaux recrutés sur concours par les maires, les policiers municipaux ont vu leurs effectifs doubler en vingt ans pour atteindre aujourd'hui près de 26.000 agents, dont environ 60% sont armés, selon la Fédération nationale des policiers municipaux de France (FNPMF).

La mission première des policiers municipaux est d'assurer la bonne exécution des arrêtés de police du maire (salubrité publique, surveillance des bâtiments, sécurisation des habitants et des biens, etc.). Ils sont autonomes concernant les faits contraventionnels mais doivent rendre compte à leur hiérarchie des faits délictuels et criminels qu'ils constatent.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Social

Les Rendez-vous de la retraite : une semaine pour préparer son départ en Bourgogne Franche-Comté

L’Assurance retraite, l’Agirc-Arrco et la MSA organisent une nouvelle édition des Rendez-vous de la retraite du 17 au 22 mars 2025. Cette initiative vise à accompagner les actifs dans la préparation de leur départ à la retraite, en leur offrant des entretiens personnalisés avec des conseillers spécialisés. Plus de 1.200 entretiens individuels proposés en Bourgogne-Franche-Comté. 

Suspension du service de transport à la demande Libertàd : une situation incertaine pour les usagers aux Portes du Haut-Doubs

La communauté de communes des Portes du Haut-Doubs a annoncé la suspension du service de transport à la demande solidaire Libertàd depuis le 1er mars 2025. Cette interruption, dont la durée n'est pas précisée, fait suite à des difficultés ayant conduit à l'annulation d'une procédure de marché public.

Une mobilisation à Besançon en soutien à la République Démocratique du Congo

Le samedi 1er mars, à 14h, la place de la Révolution à Besançon accueillera un rassemblement de soutien à la République Démocratique du Congo (RDC). Organisée par l’association "Halte Discriminations", cette manifestation apolitique vise à sensibiliser le public et les élus sur la crise humanitaire et les violences qui frappent le pays depuis trois décennies.

T. de Belfort : la cellule de centralisation des signalements des victimes a prouvé son utilité

Chef de file de l’action sociale, le Département du Territoire de Belfort a souhaité renforcer son action à l’égard des personnes adultes vulnérables et/ou victimes en créant une cellule interne de signalement à destination des professionnels des services du social. Après un an d’expérimentation, voici le bilan communiqué vendredi 14 février 2025.

Handicap dans le Doubs : quoi de neuf depuis la loi de 2005 ?

Tous les 30 ans depuis 1945, une loi est votée pour l’égalité des droits et des chances des personnes en situation de handicap. La dernière date du 11 février 2005. À l’occasion des 20 ans de sa promulgation, une matinée d’échanges s’est déroulée mercredi 12 février 2025 à la Fondation Pluriel à Besançon en présence de représentants de l’État et des institutions locales ainsi que des entreprises, des associations et des personnes en situation de handicap.

Abri de nuit de Besançon : le nom de Marguerite Vieille Marchiset remplace celui de l’Abbé Pierre

Autrefois connu sous le nom de l’abri de nuit Abbé Pierre, l’abri de nuit pour les sans-abris situé au 9 avenue Edgar Faure à Besançon a été rebaptisé abri de nuit Marguerite Vieille Marchiset mercredi 5 février 2025 en présence de la famille et d’élus. Une manière pour la maire de Besançon Anne Vignot, de "rétablir une justice", en rendant cette fois hommage à la femme politique qui a permis de donner vie à ce lieu. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 7.16
légère pluie
le 12/03 à 12h00
Vent
1.36 m/s
Pression
1000 hPa
Humidité
93 %