AoyAmA, la nouvelle horloge monumentale de Philippe Lebru part au Japon

L’horloge monumentale de la gare TGV Besançon Franche-Comté à Auxon aura bientôt une petite sœur nippone. Son concepteur, l’horloger bisontin Philippe Lebru vient de signer un autre  mécanisme de dimensions spectaculaires pour un client japonais. Haute de 5 m de haut, large de 4 m de large, pesant 500 kg et spécialement conçue pour résister aux séismes et aux typhons, cette horloge baptisée AoyAmA sera perchée à 9 m du sol sur un concept store en plein cœur du quartier d’Aoyama à Tokyo.

En janvier 2013, au salon Maison&Objet à Paris, le directeur du Via Bus Stop Museum tombe sous le charme des étonnantes Horloges comtoises contemporaines de la marque Utinam Besançon, conçues par Philippe Lebru. Ce japonais achète alors pour son bureau une "Pop Up" et décide de venir en personne la chercher à Besançon. Logiquement, il descend du train à la Gare d’Auxon où il découvre la Matrice, l’horloge monumentale conçue tout spécialement pour ce lieu par l’horloger bisontin. Subjugué, il décide alors de passer commande à Philippe Lebru d’une telle horloge pour l’intégrer au cœur de son nouveau projet, un concept store en plein cœur du quartier d’Aoyama à Tokyo. 
 
Baptisée AoyAmA - signifiant Montagne bleue – cette horloge qui n’a rien de bleu mais associe du rouge, du blanc et le gris de l’inox sera perchée à 9 m de hauteur sur le fronton du bâtiment en verre. Elle portera la même inscription que celle inscrite derrière la roue des heures de la Matrice de la gare d’Auxon : "Nous sommes les enfants que le temps fait grandir dans le cercle de la vie", en français.
 

Les meilleurs experts régionaux de la question 

Depuis plusieurs mois, toutes les pièces de cette horloge - qui comprend un pendule de 5 m de long, un enchevêtrement de mouvements  circulaires et pendulaires, des roues de 2,3 m et 1,5 m de diamètre -, ont été fabriquées et assemblées dans les bâtiments d’Utinam à la utFriche culturelle de Besançon. Elle va être démontée le 16 juillet pour pouvoir s’envoler vers Tokyo où Philippe Lebru et son équipe l’installeront début août. 
 
Comme à son habitude, celui-ci s’est entouré pour la réalisation de cette horloge des meilleurs experts régionaux. Il a confié la pré-étude sur la base de ses dessins à l’Université de Franche-Comté (génie mécanique de précision) et à l’école d’Horlogerie de Morteau. La société Difra s’est chargée de l’étude et des pièces mécaniques, tandis que la confection des autres pièces a été confiée aux entreprises Plimetal, Millot, GPI, Usocom, Kartes, Legeni, Hugenschmitt, Anodest. 
 

Un concentré de prouesses techniques

Zone sismique et typhons obligent, Philippe Lebru a dû concevoir pour cette horloge nippone des systèmes innovants jamais mis en œuvre jusqu’alors. Ainsi, comme l’explique Utinam : "le levier par sa force gravitationnelle entraînera le balancier. Le cadran formé d’un train épicycloïdal permet de faire tourner en périphérie intérieure un satellite rouge au rythme de la seconde".
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