"Ma conviction, celle des députés LR, c'est que ce projet de loi diminue le niveau de protection des Français", a affirmé M. Larrivé sur LCP, citant l'assignation à résidence qui deviendra selon lui "une vague mesure" qui "ne servira à rien" ou encore les perquisitions administratives, remplacées "par un système beaucoup plus compliqué".
"Ce qu'il faut c'est non seulement maintenir l'état d'urgence, mais le renforcer"
"On avait, avec l'état d'urgence, un certain nombre de mesures assez rapides, assez puissantes, dont on va se priver", a regretté le député, estimant que "ce qu'il faut c'est non seulement maintenir l'état d'urgence, mais le renforcer dans l'intérêt des Français". Selon lui ,le projet de loi antiterroriste présenté par le gouvernement "diminue la garde". "On n'a pas besoin de diminuer la garde, au contraire on doit la renforcer", a-t-il plaidé, soulignant qu'"on assiste quand même à une amplification, à une accélération de la menace terroriste islamiste". "En l'état, je ne peux pas l'approuver car je considère qu'il prive les services de police, de gendarmerie, la justice également, d'un certain nombre d'instruments qui existent aujourd'hui dans ce qu'on appelle l'état d'urgence", a ajouté M. Larrivé.
Pour "un vrai état d'urgence juridique, opérationnel, budgétaire"
"Je considère que le gouvernement, Emmanuel Macron et Gérard Collomb ont tort de vouloir aujourd'hui sortir de l'état d'urgence et je propose que nous définissions un vrai état d'urgence juridique, opérationnel, budgétaire, jusqu'à ce qu'on gagne la guerre contre le terrorisme islamiste", a-t-il dit
Devant la commission des Lois mardi après-midi, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a défendu "un texte équilibré" adaptable "à la marge" en argumentant pour un retour à la version initiale, restreinte en partie en juillet par le Sénat, avant que les députés n'examinent environ 250 amendements mercredi.
Les députés LR, par l'intermédiaire de M. Larrivé et d'Éric Ciotti, ont déposé moult amendements pour maintenir l'état d'urgence, renforcer les pouvoirs de police administrative ou durcir les peines.