Le cliché a été pris au début de la manifestation d'opposants au pass sanitaire qui a réuni 2.000 personnes samedi à Besançon, a indiqué l'adjoint au chef de la sûreté départementale, Christophe Touris.
Sur cette pancarte est inscrite la phrase "Le génocide des Goyim" (les non-juifs, ndlr), avec en fond l'image d'une infirmière qui tient une seringue.
La sûreté départementale a diligenté une enquête pour "provocation à la haine ou à la violence en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion par parole, écrit ou image".
"Les investigations ont débuté avec l'exploitation des images de vidéosurveillance de la ville afin d'identifier les différents protagonistes, les porteurs de pancartes", précise M. Touris.
La Licra Besançon Franche-Comté estime que "la crise sanitaire que nous traversons génère des comportements dont certains, sciemment, mettent en danger la cohésion républicaine en affichant, exprimant ouvertement des propos antisémites, en utilisant les plus vieilles et immondes accusations contre les juifs".
Pour son président, Jérôme Conscience, "on ne peut pas afficher de pancarte antisémite de la sorte, sans que personne ne réagisse".
"D'après ce qu'on nous a rapporté, une vingtaine d'activistes d'extrême droite étaient regroupés autour de ces pancartes à Besançon, mais il y a eu un rejet massif des autres manifestants qui ont été nombreux à dire qu'ils ne voulaient pas être associés à ce type de pancartes", a-t-il souligné.
D'autres pancartes antisémites
Des pancartes antisémites ont fait leur apparition dans plusieurs cortèges de manifestations contre le pass sanitaire. A Metz, une enseignante et ancienne membre du Front National est convoquée en septembre au tribunal pour répondre du délit de de "provocation publique à la haine raciale" pour une pancarte antisémite brandie le 7 août. Lors de la manifestation messine du 14 août, des manifestants lui ont apporté leur soutien via des pancartes sans être inquiétés.
Dimanche a été ouverte une enquête par le parquet de Paris après un signalement du préfet de police Didier Lallement pour des pancartes brandies à la manifestation parisienne de samedi.
A Epinal, deux enquêtes ont aussi été ouvertes pour des pancartes avec des croix gammées, tandis qu'à Compiègne dans l'Oise, un homme a été interpellé et est convoqué au tribunal en octobre.