Antilles, pass et vaccination au menu d'un nouveau Conseil de défense sanitaire mercredi

Publié le 11/08/2021 - 09:49
Mis à jour le 11/08/2021 - 10:52

Flambée des cas aux Antilles, vigilance dans le sud, mise en place du pass sanitaire et évolution de la vaccination: l’exécutif, une fois de plus sous pression, se réunit mercredi lors d’un Conseil de défense sanitaire, présidé par Emmanuel Macron en visioconférence depuis Brégançon.

Emmanuel Macron (archives) © D Poirier
Emmanuel Macron (archives) © D Poirier

Ce Conseil des ministres mobilisés sur le terrain contre l’épidémie du Covid-19, au coeur de l’été, est prévu à 11h00. Jean Castex y assistera depuis Carcassonne, où il vient visiter le Centre hospitalier. Sébastien Lecornu (Outre-mer) se connectera depuis la Guadeloupe, où il est arrivé dans la nuit de mardi à mercredi.

Olivier Véran (Santé), tout comme Alain Griset (PME), rejoint lui le chef de l’Etat au Fort de Brégançon (Var) avant de se rendre à son tour en Martinique jeudi.

Priorité du Conseil: la situation sanitaire "extrêmement grave" en Martinique et en Guadeloupe, a répété mardi soir le porte-parole Gabriel Attal. Le taux d'incidence, "colossal" selon lui, atteint plus de 1.700 cas pour 100.000 habitants en Guadeloupe et 1.200 en Martinique.

Quelque "274 soignants et 60 pompiers venus de tout l'Hexagone en renfort" sont arrivés pour "prêter main forte aux équipes médicales" des deux îles, a précisé M. Lecornu sur Twitter.

En Martinique, un nouveau confinement strict a été mis en place avec fermeture des commerces non-essentiels, des locations saisonnières, des hôtels et des plages, alors que les touristes ont été invités à quitter l'île.

En Guadeloupe voisine, les chiffres explosent également avec 14 morts la semaine dernière.

Dans les deux îles antillaises, à peine 20% de la population est complètement vaccinée, contre plus de 55% en métropole.

"Le variant Delta est plus contagieux et s'abat sur une population qui n'est pas suffisamment protégée", a affirmé à l'AFP Sébastien Lecornu, s'inquiétant de "taux d'incidence que l'on n'a jamais connus" en France.

A son arrivée en Guadeloupe, le ministre s'est rendu immédiatement au CHU pour faire "un point sur la situation sanitaire et la tension hospitalière avec le personnel soignant", a-t-il tweeté.

Avant son départ, il avait évoqué un probable renforcement du confinement dans cette île deux jours après celui décidé en Martinique.

"Il faut continuer la pédagogie sur la vaccination pour décrocher ceux qui sont naturellement sceptiques de ceux qui sont anti-tout", plaide un conseiller du gouvernement.

En raison des menaces de saturation des hôpitaux, de premières évacuations de patients ont été effectuées début août vers des hôpitaux de l'Hexagone. "La solidarité nationale jouera à plein pour l'outre-mer", souligne l'exécutif, et la question de nouveaux transferts pourrait être abordée lors du Conseil.

"Sans pass, on aurait refermé"

La situation en métropole, où le nombre d'hospitalisations (9.153 personnes) et de malades en services de soins critiques (1.712) continue à progresser, suscite également de sérieuses préoccupations, notamment dans le sud. "Nous sommes sur un plateau haut, légèrement ascendant. Nous ne voyons pas encore le début de la descente, nous voyons en revanche l'impact sur les hôpitaux", a averti le porte-parole du gouvernement.

Face au risque de saturation des hôpitaux, le plan blanc a été activé mardi en Nouvelle-Aquitaine, après la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, la Corse et l'Occitanie. L'incidence y a fortement progressé et le taux de vaccination dans le sud est un peu moins élevé que la moyenne nationale.

Trois patients en réanimation ont été transférés mardi par avion d'Occitanie vers les Hauts-de-France à titre préventif.

Le Conseil examinera également la mise en place contestée du pass sanitaire étendu, en vigueur depuis lundi et actuellement en "semaine de rodage".

"Si on n'avait pas la vaccination et le pass sanitaire, probablement on aurait refermé certains lieux", a plaidé Gabriel Attal, pour qui "la grande majorité silencieuse a fait le choix de la vaccination", face à ceux qui doutent mais aussi "des personnes, j'espère très minoritaires, qui en veulent plus à la République qu'au vaccin" avec "des relents racistes et antisémites".

Il a cependant écarté l'extension de l'obligation vaccinale aux policiers. Quant à la distribution d'une troisième dose aux plus âgés et aux plus fragiles, annoncée par Emmanuel Macron, elle ne devrait pas encore faire l'objet d'une décision mercredi, "dans l'attente de l'avis des autorités sanitaires", selon l'Elysée.

"La vaccination sauve des vies. Le virus tue", a martelé mardi Emmanuel Macron sur Twitter. L'exécutif conserve son objectif de 50 millions de vaccinés fin août, jugé atteignable au vu des 45 millions de personnes ayant reçu au moins une dose et du rythme de la campagne vaccinale, d'environ 300.000 premières injections quotidiennes.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Santé

À Besançon, Julie Parisot mise sur l’accompagnement pour surmonter les troubles alimentaires

Après une carrière dans l’Education nationale, Julie Parisot s’est reconvertie dans l’accompagnement des troubles alimentaires. Désormais psychopraticienne en "approche centrée sur la personne", la thérapeute s’est spécialisée dans l’accompagnement des troubles alimentaires et de l’estime de soi et propose désormais ses services à Besançon. Elle revient pour nous sur le rôle qu’elle joue pour aider les personnes à surmonter leurs troubles alimentaires.

Plus de 150 acteurs réunis pour “attirer et fidéliser les professionnels de la santé” dans la région

Plus de 150 personnes ont échangé ce 7 novembre 2024 à Dole sur le plan d’actions et les bonnes pratiques à mettre en œuvre pour attirer et fidéliser les professionnels de la santé, du social, du médico-social en Bourgogne-Franche-Comté.

Le Mouv’ de Lou #1 – Comment se détendre le dos à son poste de travail ?

À partir de ce vendredi 8 novembre, Lou Boillon, professeure de yoga et de pilâtes, formatrice Qualité de vie au travail à Besançon, nous propose, une fois par mois, son mouvement à faire là où vous vous trouvez, au travail, à la maison, en balade… pour vous détendre, atténuer certains maux et reprendre conscience de votre corps.

Une nouvelle plateforme de guidage robotisée pour les neurochirurgiens du CHU de Besançon

Le service de neurochirurgie du CHU de Besançon utilise depuis le 12 septembre dernier la plateforme de guidage robotisée Stealth Autoguide™ de Medtronic, une assistance robotisée qui permet aux neurochirurgiens du CHU de sécuriser davantage les biopsies cérébrales, a-t-on appris dans un communiqué du 5 novembre 2024.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 3.09
nuageux
le 23/11 à 15h00
Vent
1.1 m/s
Pression
1022 hPa
Humidité
94 %