"Aujourd'hui nous nous sommes engagés à faire un certain nombre de choses pour reprendre notre plan de charge traditionnel et nous avons pour objectif d'être au rendez-vous pour mi-année", a déclaré Bernard Fontana, en marge d'une convention nucléaire à Paris.
"Au-delà de ça, nous nous donnons aussi un objectif d'explorer toute la gamme que nous pouvons faire et si possible, l'élargir", a-t-il ajouté: "on a aussi l'ambition de faire toutes les pièces, même celles qu'on ne faisait pas avant".
Areva avait interrompu en 2016 la production commerciale au Creusot, qui fournit les grands électriciens mondiaux dont EDF, après la découverte d'irrégularités dans des dossiers de suivi de fabrication. Ces anomalies, dont certaines s'apparentent à des falsifications selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), avaient conduit le groupe à lancer un plan d'amélioration de la qualité de ses usines de fabrication d'équipements.
Areva a prévu d'investir plus de 8 millions d'euros au Creusot cette année, mais à la suite d'une inspection du site, l'ASN avait estimé fin janvier que les mesures de contrôle mises en oeuvre devaient être améliorées. "Nous en sommes en phase de pièces d'essai actuellement", a expliqué le PDG d'Areva NP, en cours de cession à EDF.
"Nous avons indiqué un certain nombre de jalons à nos clients, aux autorités de sûreté, qui nous permettraient effectivement, à l'été, de reprendre la production de grosses pièces pour des clients importants du nucléaire. Ces jalons sont actuellement tenus et nous sommes confiants", a-t-il ajouté.
Selon lui, l'usine pourra à nouveau forger "la quasi-totalité" des pièces. "Par contre, on se donne encore un an de plus pour mettre au point les procédés sur les plus grosses pièces qui historiquement étaient sous-traitées", a-t-il précisé, faisant référence notamment à des composants de cuve fabriqués au Japon.
Début décembre, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire pour faire la lumière sur les anomalies détectées au Creusot.
(Avec AFP)