"Nous faisons une proposition constitutionnelle parce que, manifestement, l'Etat français s'est progressivement démuni au fil des années de la capacité à expulser ceux qui sont sur son sol et qui menacent la sécurité publique", a souligné la députée Les Républicains du Doubs sur la chaîne Public Sénat.
"Sur les seuls demandeurs d'asile déboutés, seulement 15% sont réellement reconduits à la frontière", donne en exemple la vice-présidente de l'Assemblée nationale, qui réclame un durcissement de "notre loi fondamentale".
Brahim Issaoui, l'auteur présumé de l'attaque mortelle au couteau jeudi dans la basilique de Nice, est un Tunisien de 21 ans, arrivé clandestinement en Europe par l'île italienne de Lampedusa le 20 septembre. Il aurait débarqué sur le continent, à Bari, dans le sud de l'Italie, le 9 octobre, et n'est arrivé en France que deux jours avant l'attaque lors de laquelle il a tué trois personnes, selon une source proche de l'enquête.
Une révision de la constitution a également été formulée par Christian Estrosi, maire LR de Nice, au lendemain de l'attaque. "Il faut modifier la Constitution" pour "mener la guerre", avait-il déclaré.
Interrogée sur les propos du maire de Nice appelant à "s'exonérer des lois de la paix", Annie Genevard a répondu que cette modification de la Constitution serait "finalement l'application de ce que dit Christian Estrosi avec ses mots".
Partager:
Assassinat de Samuel Paty : "Il faut un délit d’entrave à l’exercice d’enseigner"
Par ailleurs Annie Genevard, souhaite la création d’un délit d’entrave à la liberté d’enseigner. "Il faut que les élèves et leurs familles sachent que l’école ne peut être livrée à leurs injonctions, à leurs menaces" a-t-elle déclaré.