Interrogée sur Public Sénat sur l'alliance, controversée à droite, entre le LR Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), et la formation de Nicolas Dupont-Aignan pour les régionales en Bourgogne-Franche-Comté, elle a déploré un "procès en sorcellerie" instruit contre M. Platret, alors que les personnes issues de DLF sur sa liste "sont parfaitement républicaines".
LR "ne retravaille pas avec Nicolas Dupont-Aignan" dans cette région, mais les candidats choisis l'ont été "dans une logique de rassemblement", a-t-elle aussi fait valoir.
Elle a dit "préférer" que les voix des électeurs de Debout la France, qui "a fait 6% aux dernières élections régionales", se portent sur le candidat LR plutôt que sur celui du RN, et a assuré faire "la distinction entre Debout la France et le Rassemblement national".
"En son temps il a été avec nous Nicolas Dupont Aignan. Il s'est égaré du côté du FN, il en est revenu", a-t-elle poursuivi, en soulignant que Debout la France est "un mouvement patriote" et que "le patriotisme n'est pas quelque chose d'insultant".
Pourrait-on ainsi imaginer une alliance au plan national entre LR et DLF à l'avenir ? "Je n'en sais rien, nous n'en sommes pas là", a répondu Mme Genevard, à un an de la présidentielle.
Le président de LR Christian Jacob avait relevé début mai que "les souverainistes, il y a quelque temps, ils étaient encore chez Les Républicains". Mais pour le président LR du Sénat Gérard Larcher et le patron des députés LR Damien Abad, une alliance avec Debout la France est inimaginable. "Nicolas Dupont-Aignan devait être le Premier ministre de Marine Le Pen", "le combat contre le RN doit être total, sans ambiguïté possible", avait fait valoir M. Abad début mai.
Annie Genevard, vice-présidente (LR) de l’Assemblée nationale, députée du Doubs https://t.co/Fp48rz8o4n
— Public Sénat (@publicsenat) May 19, 2021
(AFP)