"Nous souffrons énormément du transit poids lourd qui ne fait qu'augmenter, avec des camions, à la fois de très grand tonnage et de tonnage plus faible, qui sont à la queue leu leu, y compris le samedi, et qui dégradent la qualité de vie", a déclaré Anne Vignot.
Selon l'association de riverains "Bonne route", 2.000 camions circulent quotidiennement sur cet axe.
"Ces véhicules participent à la saturation de l'entrée et de la traversée de la ville", a ajouté l'élue, pointant le fait que la RN57, route reliant le nord et le sud de Besançon en contournant le centre historique par l'ouest, passe de quatre à deux voies en entrant dans la ville, la deuxième plus grande de la région Bourgogne Franche-Comté.
Plusieurs autres axes routiers, deux routes départementales et trois boulevards, sont également concernés par l'interdiction du transit des poids lourds.
Dans son arrêté, la maire estime que le trafic des camions "présente des risques importants" pour les piétons et les cyclistes, "occasionne des nuisances sonores" ainsi que des "nuisances environnementales" affectant "la santé et la qualité de vie des riverains".
Elle met en avant l'existence d'une "alternative économiquement raisonnable" offerte par "les autoroutes A36 et A39", qui contournent la ville par l'ouest au prix d'un détour d'une vingtaine de kilomètres au minimum.
"Nous avons aussi une ligne ferroviaire, de Besançon au Locle qui pourrait servir pour délester pas mal de transit", a souligné Mme Vignot, déplorant "le très grand retard que nous avons, en France, dans le fret ferroviaire".
"Nous avons besoin de trouver des alternatives pour tout ce transport qui n'a pas de bénéfice pour le territoire, mais qui fait porter ses nuisances aux habitants", a-t-elle complété, s'interrogeant sur la "cohérence de la politique nationale" de transport.