Ancienne maternité La Mère et l’Enfant à Besançon : des architectes s’élèvent contre sa démolition

Publié le 24/05/2024 - 17:27
Mis à jour le 24/05/2024 - 15:53

Alors que l’anciennne maternité La mère et l’enfant située sur le site de l'hôpital Saint-Jacques à Besançon va être démoli à partir du 25 mai 2024, des architectes et membres de la Maison de l’architecture de Franche-Comté s’élèvent contre sa disparition dans un communiqué du vendredi 24 mai. Il considère que ce bâtiment comme remarquable.

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Communiqué :

”Nous, architectes et membres de la Maison de l’Architecture de Franche-Comté, réagissons à la démolition de la Mère et l’Enfant, ancienne maternité de l’hôpital Saint-Jacques à Besançon, reconnue comme lieu important de vie et mémoire, mais non comme lieu important architecturalement.
Une mémoire que l’on détruit en démolissant les lieux. Les démolitions rendent la ville amnésique. 

La Mère et l’Enfant est un des très rares bâtiments représentatifs des constructions en préfabriqué-béton des années 70. Organisé autour d’un grand patio, il a toutes les qualités d’un bâtiment traversant, lumineux, ventilé, jouant du lien intérieur/extérieur. Sa façade rythmée et dessinée n’a rien à envier aux bâtiments contemporains, et montre la polyvalence de la matière béton. 

Nous demandons un débat ouvert sur ces questions et l’arrêt des démolitions.
Les démolitions représentent un enjeu essentiel pour la qualité architecturale et environnementale. Nous nous insurgeons de l’absence des architectes dans ces décisions. 

Combien de bâtiments perdus faudra-t-il pour que l’on cesse ces erreurs ?

Usine des compteurs (Schlumberger) avant la CCI, Collège St Joseph, Caserne Vauban, NPRU Planoise, immeuble rue Berlioz à Palente, église aux Cras... Et cette situation n’est pas propre à Besançon.
Alors que des exemples réussis existent,

  • à la démolition des grands ensembles nous opposons les réhabilitations dans la veine de Lacaton & Vassal,
  • à la démolition des églises nous opposons leurs transformations pour des usages variés et innovants,
  • à la démolition des casernes en pierre nous opposons la caserne Mellinet à Nantes,
  • à la démolition des usines nous opposons l’université de Mulhouse, le patrimoine horloger transformé en logements ou en écoles, ...

Alors que la déclaration de Chaillot signée par 70 pays dont la France demande la réhabilitation des bâtiments existants. 

La destruction du bâti, radicale, est un affront suprême au vécu des habitants, au patrimoine bâti, c’est un désastre de la mémoire, coûteux dans l'économie de projet et très impactant pour l'environnement.
Nous sommes loin de la " frugalité heureuse et créative ", manifeste et mouvement pour le ménagement des territoires. Pourtant nos ressources s’épuisent et le BTP s’impose comme le deuxième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre en France. 

Démolir pour construire quoi ?

On démolit pour construire aujourd’hui en qualité moindre, avec des bâtiments qui répondent à des enjeux économiques mais non écologiques et sociétaux comme le font les réhabilitations. 

Nous, acteurs et partenaires des domaines de l'architecture, du patrimoine, de la culture, choisissons aujourd'hui de vous interpeller sur la place de l'architecture, comme approche culturelle politique et sociale de l'espace, dans les étapes de projet urbain en amont du projet architectural. 

Faisons de Besançon un laboratoire d’idées, d’actions et de projets, à la hauteur de ses penseurs utopistes et humanistes. 

Maison de l’architecture de Franche-Comté

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