"Les engagements pris dans le cadre du rapprochement d'Alstom et Siemens garantissent la pérennité de ce site", a affirmé le ministre. La fusion doit créer un géant industriel ferroviaire européen compétitif à l'échelle mondiale. Des assurances ont été données sur le maintien des sites et des emplois pour une durée de quatre ans.
Le ministre de l'Economie a voulu rassurer les 490 salariés et les élus locaux. "L'Etat travaillera en lien étroit avec le nouvel ensemble pour garantir la compétitivité de ce site et ses débouchés". "Le site de Belfort doit être au coeur du développement du TGV du futur", a encore plaidé M. Le Maire, estimant qu'"il s'agit de la meilleure garantie d'avenir".
"Le TGV du futur"
Le TGV du futur est vu par les salariés comme l'un des projets prioritaires qui doit permettre pérenniser le site, et aussi faire face à concurrence, notamment celle du géant chinois CRRC.
Accompagné de la ministre chargée des Transports Elisabeth Borne, Bruno Le Maire était venu présider à Belfort un comité de suivi des engagements pris pour le maintien du site belfortain. Cette réunion, la 3e de ce type, était organisée en présence des syndicats et élus.
Aucune annonce n'a été faite. Mais les commandes ont été rappelées : 15 TGV pour la ligne Paris Bordeaux, 30 rames intercités, 20 locomotives de manoeuvre pour SNCF-Réseau, aide de 3,2 millions pour produire à Belfort la locomotive hybride H4, contrat de maintenance patrimoniale de 30 locomotives.
"Les travaux que nous avons engagés pour la construction d'une stratégie ferroviaire ambitieuse permettront de sécuriser les futures commandes de la SNCF et le plan de charge d'Alstom", a assuré Mme Borne. "Nous avons pu confirmer aujourd'hui qu'Alstom et l'ensemble des parties prenantes sont pleinement mobilisées pour conforter le leadership technologique et l'avenir industriel du site de Belfort", a pour sa part déclaré le PDG d'Alstom Henri Poupart-Lafarge.
Il a assuré qu'Alstom poursuit son "effort commercial en France et à l'international" et continue en parallèle à "développer" le site belfortain en tant que centre européen de référence pour la maintenance des locomotives.
Le groupe ferroviaire entend aussi "construire" l'avenir du site de Belfort par la "diversification de ses activités", a ajouté le PDG.
(Avec AFP)