Voici les réactions des politiques nationaux aux décisions du gouvernement concernant Alstom, en particulier la prise de participation de l'Etat dans le capital et le choix de l'américain General Electric pour s'allier avec le groupe industriel français :
- - Bruno Le Roux, chef de file des députés PS: "En intervenant directement dans le rachat du groupe Alstom, le gouvernement a sauvegardé les intérêts industriels de la France. Alstom ne sera ni absorbé ni dépecé comme le laissait craindre le projet initial des actionnaires. (...) Le succès de cette alliance qui va renforcer Alstom est la preuve que le volontarisme économique de l'Etat est un atout important dans la compétition mondiale." (communiqué)
- - François Brottes (PS), président de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée: "Ce retour de l'Etat stratège est une victoire de la volonté et du combat quotidien mené par ce gouvernement et sa majorité en faveur de l'activité économique et des créations d'emplois. La France confirme ainsi la qualité de ses compétences et l'attractivité de ses entreprises aux yeux des investisseurs internationaux." (communiqué)
- - Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche: "L'entrée de l'Etat dans le capital du groupe est le signe d'une volonté politique du gouvernement d'agir aujourd'hui sans faiblesse pour défendre le potentiel humain et industriel de nos entreprises et faire respecter par Général Electric l'accord intervenu notamment sur les questions du développement de la recherche et de l'emploi. Le PRG soutient la décision du gouvernement mais sera attentif à l'application de cet accord." (communiqué)
- - Claude Bartolone (PS), président de l'Assemblée nationale: les décisions du gouvernement ont "permis de faire émerger une solution de partenariat équilibré entre l’Etat et General Electric sous la forme de coentreprises. Je me réjouis, par ailleurs, du volontarisme du Président de la République, du Premier Ministre et d’Arnaud Montebourg, Ministre de l'économie, qui ont su obtenir des engagements forts en termes de création d’emplois, d’investissement, et de maintien des centres de décision mondiaux en France. Cette décision envoie un signe clair: il faut réanimer notre industrie et orienter toute notre énergie vers le soutien de l’emploi et de l’investissement productif, et je compte sur le suivi attentif du gouvernement des engagements du groupe General Electric (communiqué)
- - Nicolas Dupont-Aignan, député, président de Debout la République : "l'équipe France a gagné un match, celui d'Alstom (...) Arnaud Montebourg a courageusement sauvé les meubles. Il a pris un décret important, qui redonne enfin un vrai rôle de stratège à l'Etat (...) Bien sûr, nous aurions préféré la formation d'un champion français. Ce champion était possible, il était nécessaire et je regrette que cette option n'est jamais été envisagée publiquement. Restait un partenariat d'égal a égal qui maintenait l'intégrité d'Alstom, c'est-à-dire la liberté pour la France de choisir sa politique industrielle tout en récupérant des marges de manœuvre économique. L'option retenue aujourd'hui peut encore être améliorée, je pense notamment à la vente pure et simple des turbines à gaz qui devrait elle aussi faire l'objet d'une coentreprise (...) Le devoir de vigilance sur les conditions de ce choix sera d'autant plus important car GE est une entreprise beaucoup plus puissante qu'Alstom. Aussi je propose la nomination ad hoc d'un commissaire du gouvernement qui aura pour charge de défendre les intérêts de la France (communiqué)
(Source AFP)