Alstom : l’État met la main à la poche

Ainsi l’État va contribuer au maintien de l’activité du site Alstom-Transports de Belfort. L’État intervient donc – cet État tant vilipendé par ceux-là qui le critiquent en permanence, l’incriminent tant, l’accusent d’être trop lourd, trop interventionniste, enfin tout est toujours, selon ceux-là, de la faute de l’État – pour sauver un site de production d’un groupe dont le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a manqué de stratégie industrielle.

Beaucoup vont donc se réjouir de cette décision du gouvernement, et donc de l’État. Certains, peu nombreux probablement, iront de leurs commentaires acerbes, critiques.

A ces esprits chagrins, il serait bon de rappeler qu’il n’y a pas si longtemps, l’État, c’est-à-dire nous les citoyens et contribuables, est intervenu pour sauver notre secteur bancaire. Souvenez-vous, c’était quand certains de ses hauts cadres et autres traders avaient tant joué d’emprunts toxiques en paradis fiscaux avec un argent qui n’était pas le leur - mais le nôtre en dépôt dans les banques - alors que nous étions à la veille d’un krach économique planétaire. Nous avons tous payé et probablement continuons à le faire.

Alors il ne nous faut pas bouder une nouvelle qui va en rassurer beaucoup dans le Nord comtois. Ils pourront vivre et travailler au pays. Quoi de plus légitime, n’est-ce pas ?

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