Alstom Belfort : "la parole est tenue" mais il reste des "inquiétudes"

Publié le 18/02/2017 - 16:16
Mis à jour le 19/02/2017 - 16:22

Le secrétaire d’Etat à l’Industrie, Christophe Sirugue, a affirmé vendredi 17 février 2017 que « l’Etat et Alstom tiennent leurs engagements » pour sauver l’usine de Belfort, les syndicats affichant néanmoins encore quelques « inquiétudes » concernant deux commandes de trains promises en octobre.

 ©
©

Les mesures visant à "faire face à un creux de charge" et "donner une perspective" au site Alstom de Belfort "sont aujourd'hui extrêmement soutenues, avancées et nous permettent de dire que la parole est tenue", a déclaré M. Sirugue à des journalistes, à l'issue de la deuxième réunion de suivi du plan de sauvetage de l'usine franc-comtoise.

"Les salariés de Belfort ont une visibilité de charge devant eux"

Principale promesse, la commande de 15 TGV "passera au conseil d'administration (de SNCF Mobilités, ndlr) en confirmation définitive le 23 février", a-t-il indiqué. Ces trains circuleront sur la nouvelle ligne à grande vitesse Paris-Bordeaux, alors que l'Etat envisageait au départ de les acheter directement pour les affecter à la ligne classique Bordeaux-Marseille. "Les salariés de Belfort ont une visibilité de charge devant eux", a assuré Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom, précisant que "Belfort produit un TGV par mois, donc 15 TGV donnent une visibilité supplémentaire de 15 mois sur cette activité".

Les "inquiétudes" des syndicats

Deux autres commandes annoncées en octobre sont en revanche encore en discussion et sources "d'inquiétudes" pour des représentants CFDT et CFE-CGC interrogés à la sortie du comité. D'une part, celle de 6 TGV pour la ligne Paris-Turin-Milan pour lesquels Alstom vient de "geler" les études techniques, de source syndicale. M. Sirugue a évoqué des "considérations techniques en cours d'adaptation", expliquant que "la question est de savoir si ce sont six rames spécifiques, avec des particularités pour le TGV italien, ou six rames classiques".

Selon Olivier Kohler (CFDT), "il y a des discussions au niveau de la SNCF pour décider si les TGV doivent aller sur l'Italie ou le réseau français". Le dossier, qui représente six mois d'activité pour Belfort, va donc prendre plus de "temps", selon Claude Mandart (CFE-CFC). "Heureusement les TGV du futur, dont la commande pourrait être passée fin 2017, devraient nous permettre de faire la jonction" avec les TGV Paris-Bordeaux afin d'assurer une charge suffisante à l'usine de Belfort, estime-t-il.

D'autre part, M. Sirugue a fait état de "questionnements sur le montage qui doit être opéré" pour la commande de 20 locomotives diesel destinées au secours des trains en panne, sans remettre en cause "la volonté de la SNCF de confirmer" ce marché. Pour ces locomotives, il y a des "difficultés juridiques", "tout concourt à penser qu'il faudra passer par un appel d'offres", selon M. Mandart.

Un nouveau contrat de maintenance pour Belfort

Par ailleurs, le secrétaire d'Etat à l'Industrie a annoncé un nouveau "contrat de maintenance d'Akiem (filiale de la SNCF et de Deutsche Bank, ndlr) pour le site de Belfort, de 23 locomotives, qui vient donner de l'activité conformément aux engagements".

Enfin, la commande de 30 trains Intercités annoncée par le gouvernement en février 2016 sera notifiée à Alstom "avant le 10 mars", après la signature d'une convention entre l'Etat et la SNCF prévue le 27 février.

(Source : AFP)
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

alstom belfort

Le syndicat FO Alstom s’inquiète de l’avenir du site dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron

Le syndicat central FO Alstom exprime ses inquiétudes sur l’avenir d’Alstom depuis son mariage ferroviaire avec Siemens dans une lettre ouverte au président de la République. Depuis le 27 septembre 2017,  Siemens est entré au capital d’Alstom à hauteur de 50 % dans le cadre d’un rapprochement « entre égaux ». L’État français n’est pas actionnaire du groupe. 

Le plan de sauvetage d’Alstom Transport confirmé par Bruno Le Maire

Suite à une rencontre avec les élus locaux et le préfet du Territoire de Belfort ce vendredi 4 août à Bercy, le ministre de l’Économie a déclaré qu’au-delà du plan de sauvetage, il était nécessaire de réfléchir à des mesures à plus long terme pour définir une véritable stratégie industrielle pour le groupe Alstom.

La SNCF confirme la commande de 15 TGV à Alstom

Le conseil d’administration de SNCF Mobilités a approuvé ce jeudi 23 février 2017  la commande au constructeur Alstom de 15 rames TGV, annoncée en octobre par le gouvernement pour sauver le site de Belfort, a indiqué la SNCF

Alstom : des élus demandent à François Hollande “d’user de toute son influence pour déclencher les commandes”

Dans une lettre ouverte datant de ce mardi 21 février 2017 au président de la République François Hollande, quatre élus du Territoire de Belfort lui demandent de « rassurer » les salariés d’Alstom en usant « de toute son influence pour déclencher » les commandes citées dans le plan de sauvetage de l’État. Une lettre qui prépare la visite du président à l’usine de Belfort ce mercredi 22 février.

Economie

Booster l’attractivité des hébergements du Doubs : 75 professionnels réunis à Baume-les-Dames pour dynamiser leur entreprise 

Doubs Tourisme a convié une centaine d’hébergeurs du département à une rencontre pour tenter de répondre à la problématique suivante : comment booster l’attractivité des hébergements du Doubs ? Ainsi, le 20 février 2025, l’univers du tourisme s’est réuni au centre d’affaires de Baume-les-Dames…

Le surendettement en hausse dans le Doubs : qui sont les personnes surendettées et pourquoi ?

VIDÉO • En 2024, le nombre de dossiers déposés auprès de la commission de surendettement du département du Doubs s’élève à 1.125, soit une hausse de 12,3% en un an. Le préfet du Doubs, Rémi Bastille, et le directeur départemental de la Banque de France, Laurent Quinet, ont présenté l’évolution du phénomène de surendettement et les dispositifs mis en oeuvre dans le territoire jeudi 20 février 2025.

Retraites : François Bayrou réagit au déficit “immédiat” de 6 milliards qui “dérivera à 30 milliards dans les années qui viennent”

Le déficit "immédiat" du système des retraites est de six milliards d'euros et "il dérivera vers 30 milliards dans les années qui viennent", a affirmé jeudi 20 février 2025 François Bayrou, se référant au rapport de la Cour des comptes qui venait de lui être remis.

Un budget “ambitieux” et “rigoureux” de 223 millions d’euros pour la Ville de Besançon

Lors du prochain conseil municipal de la Ville de Besançon, la majorité présentera aux élus locaux les prochaines orientations budgétaires définies pour l'année 2025. L’élu en charge de l’Économie et des Finances, Anthony Poulin, a détaillé la composition de ce budget 2025 lors d’une conférence de presse ce mercredi 19 février à l'Hôtel de ville de Besançon. 

Coeurdor à Mamirolle et Maîche : 38 personnes menacées de licenciement, des élus montent au créneau

L’avenir de l’entreprise Coeurdor, spécialisée dans la fabrication d’ornements pour l’industrie du luxe, est en suspens. Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) menace 38 salariés, soit un quart des effectifs, sur les sites de Maîche et Mamirolle. Une annonce qui suscite la colère des élus locaux et des représentants du personnel. Une rencontre s'est tenue lundi 17 février à Maîche.

Hausse de la TVA sur les chaudières : un ”coup de massue” pour les professionnels et les consommateurs, déplore la Capeb Haute-Saône

La nouvelle a fait l'effet d'une bombe dans le secteur du bâtiment. À compter du 1er mars 2025, la TVA sur l'installation des chaudières à très haute performance énergétique (THPE) passera de 10 % à 20 %. Une décision actée dans la Loi de Finances 2025 qui inquiète fortement les professionnels du chauffage, mais aussi les consommateurs. Julien Faure, président de la Capeb (syndicat patronal de l'artisanat du bâtiment Haute-Saône), ne cache pas son inquiétude dans un communiqué du 18 février.

La police nationale en mission séduction à Planoise

Dans le cadre de la grande campagne de recrutement de policiers adjoints pour le département du Doubs, la Direction interdépartementale de la police nationale 25 a organisé, en partenariat avec France Travail, une rencontre avec des potentiels candidats dans les locaux de l’organisme situé dans le quartier de Planoise à Besançon ce mardi 18 février 2025. 

Consommation des jeunes en BFC : des achats qui ne suivent pas toujours leurs convictions

Chaque année, le Teenage Lab de Pixpay dresse un état des lieux des habitudes de consommation des 10-18 ans en France. Pour cette cinquième édition, les résultats publiés mardi 18 février 2025 révèlent des tendances marquantes : une hausse des dépenses, une adoption massive du paiement mobile et des comportements paradoxaux entre conscience écologique et attrait pour la fast fashion et le numérique. Focus sur les adolescents de Bourgogne-Franche-Comté et leur rapport à l’argent.

Open Business 2025 : un cycle de conférences pour éclairer les dirigeants sur les défis de demain

L’édition 2025 du cycle de conférences Open Business, organisé par la CCI Saône-Doubs, se veut un rendez-vous incontournable pour les chef(fe)s d’entreprise et les acteurs économiques de la région. Avec sa programmation et des intervenants de renom, ces rencontres visent à décrypter les grandes mutations qui façonnent notre époque.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 9.88
légère pluie
le 22/02 à 18h00
Vent
1.8 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
90 %