Au mois de juillet, le Centre international de la recherche contre le cancer (CIRC), agence très sérieuse liée à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a classé l'aspartam, ce faux sucre codé E 951, comme étant "possiblement cancérigène pour l'être humain" (les autres, on ne sait pas encore. Sic.) Par ailleurs, d'autres conclusions d'enquêtes suggèrent de potentiels effets indésirables de l'aspartam sur le risque de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et cérébro-vasculaires.
Cette poudre blanche, édulcorant artificiel s'il en est, a un pouvoir sucrant 200 fois supérieur au saccharose. Il est commercialisé depuis les années 60 et a toujours posé question. Présent aujourd'hui dans plus de 1000 produits alimentaires et boissons en France, il a conquis un marché en plein essor : le light ! Ainsi les coca cola zéro, les yaourts à 0% de Yoplait, Actimel 0 %, les boissons Powerade ou autres chewing-gums divers et bonbons, gâteaux ou chocolat en contiennent en quantité non négligeable.
Utilisé car très rentable : faible coût, gros rendement. Quoi demander de plus ? Que le cerveau ne fasse pas vraiment la différence... ça passe après ! Et la santé, alors là...
La question qui se pose est : s'il est possiblement cancérigène, pourquoi n'est il pas purement et simplement interdit ?
Ce n'est malheureusement pas si simple ! Les lobbies, et notamment ceux du sodas, font tout pour bloquer l'interdiction de ce faux sucre et, après l'annonce du CIRC, se sont empressés de minimiser le problème d'un potentiel lien avec le cancer.
Seraient-ils devenus des sommités scientifiques entre temps pour nous inventer de telles inepties ? On ne le saura jamais.
Par contre, on sent bien que le combat ne fait que commencer ... et que l'on ne va guère parler de santé... mais de gros sous !
Valentine Caput - Diététicienne Nutritionniste