Dans le Jura
Ils ont profité d'une visite du PDG du groupe. "Les salariés se sentent complètement trahis, ils ont l'impression d'avoir reçu un coup de bambou sur la tête" depuis l'annonce surprise de ce projet début mai, a déclaré à l'AFP Gilles Lecuelle, délégué syndical CFE-CGC. "Nous voulions exprimer aujourd'hui notre mécontentement envers la manière dont nous avons été traités. On a impression que l'homme n'est plus au centre des préoccupations de l'entreprise", a-t-il ajouté.
D'après les estimations, près de 50% du personnel présent sur le site aurait débrayé, soit l'équivalent de 400 à 500 salariés. Le projet d'alliance prévoit la découpage du site en deux entités distinctes, avec la partie de production de plastique PVC revenant à Ineos.
Les salariés se sont dits d'autant plus inquiets que Solvay a prévu de sortir de la coentreprise d'ici 4 à 6 ans, laissant Ineos seul maître à bord, et que la filière PVC en Europe est confrontée à un environnement difficile et des surcapacités.
"Le numéro 1 du secteur absorbant le numéro 2, le risque est bien réel de voir cet opérateur rationaliser rapidement ses nombreux sites de production européens. Dans ces conditions quelles seront les conséquences pour l'emploi ? À plus long terme, quel avenir pour la filière Chlore PVC en Europe, en France et à Tavaux ?", s'interroge l'intersyndicale CFDT, CGT et CFE-CGC du site dans un communiqué.
La coentreprise avec Ineos, destinée à créer l'un des trois géants mondiaux du PVC, devrait dégager un chiffre d'affaires de plus de 4,3 milliards d'euros et employer près de 5.650 personnes dans 9 pays.
(Source : AFP)