"Comme toutes et tous j’ai appris ce matin, avec un certain étonnement et une énorme tristesse, la décision de Nicolas Hulot de quitter le Gouvernement. Je respecte le choix personnel mais fortement symbolique de celui qui est le meilleur ambassadeur de l’écologie et de la biodiversité dans notre pays.
Je ne peux que constater les contraintes politiques auxquelles Nicolas Hulot – comme tous ses prédécesseurs à ce poste – était confronté. L’agenda politique se construit le plus souvent autour d’une succession d’exigences et d’urgences quotidiennes qui fréquemment relèguent la question écologique. Elles imposent une vision de court terme peu propice à la réalisation d’une feuille de route durable pour les questions environnementales et climatiques. C’est une logique qui enferme la société toute entière comme l’explique Nicolas Hulot et qui ne favorise pas l’action individuelle et collective. Il nous faut changer de paradigme et vite !
Des mesures concrètes…
Si la « politique des petits pas » comme l’a souligné Nicolas Hulot est une réalité, des mesures concrètes ont néanmoins été prises lors de la première année de cette mandature.
Je tiens à rappeler et saluer ici :
- le projet d’inscription de la protection de l’environnement, de la diversité biologique et de la lutte contre le changement climatique à l’article 1er de notre Constitution ;
- l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui a permis de préserver la biodiversité du site ;
- une programmation réaliste de réduction du parc nucléaire ;
- la généralisation du chèque énergie pour les ménages précaires d’un montant moyen de 150 euros et bientôt 200 euros permettant de payer les factures d’énergie ;
- l’objectif de 50% de produits bio ou locaux dans la restauration collective à l’horizon 2022 ;
- la convergence des taxes entre le diesel et l’essence ;
- et surtout la « trajectoire carbone » qui constitue l’acte essentiel en faveur de la transition énergétique.
Les atteintes à l’environnement et au climat sont désormais irréversibles et il nous faut agir toutes et tous en conséquence. L’été caniculaire, les violents incendies en Suède et en Californie ou encore la fissuration de la plus ancienne et plus épaisse mer de glace d’Arctique sont autant événements qui s’accumulent et qu’on ne peut plus ignorer. La prise de conscience est là, il faut désormais faire de ces questions une priorité absolue.
Le temps presse : il faut agir collectivement, fortement, maintenant !"
Communiqué