Airbags Takata : propriétaires de C3 ou de DS3, votre voiture est-elle concernée par le rappel ?

Citroën va étendre à toute l’Europe les rappels de Citroën C3 et DS3, rendues dangereuses par des airbags défaillant. Une première vague portant sur 98.000 véhicules, dont 73.000 en France débutera dès fin janvier, a annoncé mardi 21 janvier 2025 la marque du groupe Stellantis.

© Groupe PSA, Direction de la communication

Après la réparation de 102.000 voitures Citroën et DS en Europe du sud (France, Italie, Espagne et Portugal), la campagne de rappels sera étendue dans le nord de la France et en Allemagne, Autriche, Hongrie, Moldavie, Suisse, Ukraine et Irlande, puis dans les autres pays européens dans les semaines à venir, soit au total plus de 869.000 véhicules dont 400.000 en France, a précisé le groupe. 

Sur son site officiel, Citroën précise que sont concernées les Citroën C3 phase 2 et les Citroën DS3, toutes deux produites de 2009 à 2017. Le constructeur automobile précise aussi que les Citroën C3 Picasso, Citroën C3 phase 1, Citroën C3 phase 3 et Citroën C3 Pluriel ne sont pas concernées. À noter que, si vous avez des doutes sur votre voiture, Citroën a mis à disposition un portail qui permet, en renseignant votre VIN ("Vehicle Identification Number"), de vérifier si elle fait l’objet d’un rappel.

Mais contrairement à la première campagne, le groupe ne demandera pas l’immobilisation des véhicules jusqu’à leur réparation. "Stellantis a suivi de près la situation des véhicules C3 et DS 3 (fabriqués entre 2009 et 2019) équipés d’airbags Takata. Sur la base d’essais sur le terrain et d’analyses par échantillon, les données actuellement disponibles indiquent un niveau de risque considérablement plus faible que dans la région du Sud. C’est pourquoi il s’agit d’une campagne standard et non un stop-drive", explique le constructeur.

Première vague de rappel

La première vague de cette nouvelle campagne, qui s’échelonnera jusqu’à juin, a été lancée par des courriers envoyés depuis ce lundi 20 janvier qui s’adressent d’abord aux propriétaires des véhicules datant de 2009 et 2010. "Stellantis donne la priorité aux véhicules les plus anciens situés dans la région du Nord, car les données disponibles indiquent que ces véhicules doivent être traités en premier en raison du comportement des composants chimiques au fil du temps", explique Stellantis.

Cet échelonnement des rappels permettra de "tenir compte de la disponibilité des pièces et de la capacité du réseau pour effectuer la réparation». «Nous aurons le nombre de pièces produites pour chaque lancement de vague, ce qui permet une réponse rapide pour nos clients", assure Stellantis. La décision de commencer les rappels par le sud de la France et de l’Europe avait été prise "sur la base de critères de chaleur et d’humidité des climats sur le long terme", rappelle le groupe, les deux facteurs qui endommagent ces airbags. Stellantis souligne avoir déjà fait réparer les voitures de "plus de 94% des clients enregistrés dans le sud de l’Europe".

Les airbags du fabricant japonais Takata - qui a fait faillite entretemps - secouent le secteur de l’automobile depuis 2014 : ils ont causé plusieurs décès en projetant des pièces dangereuses au visage du conducteur, à cause d’un gaz qui vieillit mal dans les climats chauds et humides. Volkswagen, Nissan ou Toyota ont également lancé récemment de vastes campagnes de rappel concernant des airbags Takata, mais sans incitation à arrêter de conduire. BMW a rappelé cet été plus de 1,7 million de véhicules aux États-Unis et en Chine pour ce même problème.

(AFP)

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