Agriculture biologique : où en est-on en Bourgogne-Franche-Comté ?
Le 23e Observatoire Régional de l’Agriculture Biologique 2020 vient de paraître ce mois de décembre 2020, indiquent dans un communiqué commun, Interbio Franche-Comté et Bio Bourgogne. Voici une synthèse de l’étude…
Selon les associations, la Bourgogne Franche-Comté poursuit son développement de l'agriculture biologique. Elle représente au total presque 200.000 ha. "Pre?s d’une ferme de Bourgogne-Franche-Comte? est devenue une ferme bio chaque jour de 2019" notent-elles.
"Tous les secteurs de production sont concernés, les grandes cultures en tête avec 12 000 ha et 111 exploitations de plus. Le déplafonnement des aides à la conversion sur les territoires de l’Agence de l’Eau Seine Normandie explique cette progression particulièrement nette dans l’Yonne", est-il indiqué.
10 % des fermes de la région sont en bio
L’année 2019 a enregistré un nouveau record avec 358 conversions ou installations.
La vague de conversions débutée en 2015 se poursuit et hisse la Bourgogne-Franche-Comté au 8ème rang national avec 2 666 fermes biologiques. En termes de surfaces, la région atteint cette année 195 753 hectares conduits en agriculture biologique, dont 59 991 hectares en conversion, soit une évolution de 16 % par rapport à 2018.
Cette progression importante permet à la région d’atteindre le 5ème rang national.
Le Jura occupe de nouveau le premier rang re?gional en part de fermes bio avec 14,7 % du total de fermes. La re?partition des fermes biologiques dans le Doubs évolue peu avec une pre?dominance de l’e?levage et de la polyculture-e?levage qui rassemblent 63 % des producteurs bio. Le Doubs semble ralentir sa progression avec un nombre de nouvelles fermes engage?es a? peine supe?rieur aux arre?ts. Contrairement aux dernie?res anne?es peu de fermes laitie?res se sont converties.
Evolution des surfaces et fermes bio en Bourgogne-Franche-Comte?
Le défi de demain ? la restauration collective...
Autre facteur qui entre en jeu : la forte demande en produits de proximité bio qui favorise la vente direct ainsi que la mise en place de plateformes de distribution. "Cela permet aux paysans bio d'accéder à plus de débouchés", notent les associations tout en restants prudentes : "Il reste cependant bien des défis à relever, à commencer par celui de la restauration collective dont l’approvisionnement en produits bio reste encore bien inférieur à ce qu’impose désormais la loi « Egalim »".
Le lancement en 2019 de la plateforme « Manger Bio BFC » avec le soutien des organisations bio et de la Région vise à organiser et développer cette filière d’avenir.
L'impact de la crise sur le bio
"Crise sanitaire et crise environnementale, mais aussi économique et sociale sont étroitement liées", indiquent les associations tout en précisant que "la partie qui se joue dépasse et de loin les choix techniques, les contraintes économiques et les sensibilités personnelles des agriculteurs (...)
Gageons que la crise sanitaire que nous traversons, loin d’affecter l’agriculture biologique et ses filières, contribuera à en amplifier encore le développement. Le « monde (agricole) d’après », dont nos concitoyens espèrent l’avènement, sera « biologique », n’en doutons pas", concluent Interbio Franche-Comté et Bio Bourgogne.