Face B (2e épisode)
La venue d’Haïlé Sélassié Ier sur le sol jamaïcain a lieu au mois d’avril 1966. Si la mémoire collective retient surtout son impact sur la culture rasta, cette visite coïncide également avec une évolution spectaculaire en termes d’évolutions musicales. La naissance du rocksteady, l’âge d’or des labels Studio One, Treasure Isle, Beverley’s et autres Trojan Records, les prémices du reggae roots, la naissance du dub, la présence de chanteuses légendaires, constituent autant de signe d’une explosion imminente. Celle-ci aura bien lieu au cours de quatre ou cinq années décisive dans l’histoire des musiques jamaïcaines.
Une histoire des musiques jamaïcaines
Forte d’une créativité qui s’étend sur plus d’un demi-siècle, la musique jamaïcaine s’est imposée comme l’une des plus déterminantes sur le paysage musical global. Que cette immense influence provienne d’une petite île des Caraïbes est déjà un fait remarquable. Quelle se soit étendue à des univers aussi divers que le punk, la pop, l’electro, le hip-hop ou la pop brésilienne constitue un exemple unique en la matière. En quatre rendez-vous, ce nouveau cycle de conférence propose de revenir sur les mots clés, les artistes phares et les trouvailles multiples émanant de la Jamaïque. Du mento à l’electro-dub, du ska à la culture deejays, du sound system au reggae roots, nous mettons à l’honneur un large panel d’hommes et de femmes qui ont fait de cette ancienne colonie britannique un lieu central dans l’histoire des musiques actuelles.