Un Millésime en noir et blanc pour l’Orchestre Victor Hugo les 22 et 23 novembre à Besançon et Montbéliard

L’Orchestre Victor Hugo invite le pianiste Jean-François Heisser pour “L’Empereur” de Beethoven et une création mondiale de Marco Antonio Pérez-Ramirez, les 22 et 23 novembre sous la direction de Swann van Rechem.

© OVH

Marco Antonio Pérez-Ramirez est un compositeur franco-chilien qui a étudié la guitare auprès d'Alberto Ponce et la composition auprès de Sergio Ortega, tout en suivant des études supérieures de mathématiques en France et le cursus de composition et d'informatique musicale à l'IRCAM. Ses compositions se basent sur la théorie de la durée pure du philosophe Henri Bergson qui ne définit pas cette dernière par sa mesure (heures, secondes...) mais par un état de conscience où passé, présent et avenir se mêlent. Pour Bergson, le temps réel n’est mesurable que par l’esprit et dure plus ou moins longtemps selon l'activité réalisée. Les faits qui se déroulent dans le présent ne s’additionnent pas mais fusionnent avec ceux du passé. 

Si Marco Antonio Pérez-Ramirez compose sur le temps, Beethoven lui, écrit "pour l'avenir", comme il le confiait à ses amis musiciens déstabilisés par ses œuvres avant-gardistes pour l'époque. Tel Prométhée, il se considère investi d'une mission, celle d'apporter la connaissance aux hommes, en dépit du supplice auquel il est soumis. Pas étonnant alors que le mythe l'inspire pour un ballet, et qu'il associe la figure du titan à Bonaparte, héros de la Révolution, à son arrivée au pouvoir. Beethoven déchantera bien vite lorsque Napoléon se fera sacrer Empereur en 1804 et se lancera dans des guerres de conquête, et il perdra toute estime pour lui. Il démarre l'écriture de son concerto n°5 en 1808, durant les préparatifs de guerre de l'Autriche contre Napoléon, et sa partition, écrite dans sa tonalité préférée pour le style héroïque, est parsemées d'annotations guerrières ("Chant de triomphe pour le combat", "Attaque", "Victoire"), de rythmes martiaux et de motifs triomphants. Le surnom "L'Empereur" n'a jamais été choisi par Beethoven, et le Concerto fut dédié à son élève l'archiduc Rodolphe d'Autriche, frère de l'Empereur d'Autriche, qui l'interpréta en tant que soliste lors de sa création.

Infos +

Programme : 

Ludwig van Beethoven VAN BEETHOVEN
• Les Créatures de Prométhée, ouverture
• Concerto n°5 « L’Empereur »

Marco Antonio Pérez-Ramirez
• Piedras Ancestrales, concerto pour piano – création mondiale

Distribution :

Autour du concert :

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