Traces, empreintes, écologie à Gray

Du 25 novembre 2023 au 18 février 2024, le musée Baron Martin vous propose une toute nouvelle exposition sur l’art contemporain.

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C’est à des artistes du temps présent cherchant à instaurer un autre régime de réalité, d’autres frontières, d’autres cadences, des univers singuliers autour de la trace, de l’empreinte et de l’écologie que le musée Baron Martin ouvre ses portes. Tous interrogent le corps de ces sujets, les mettent en partition et trouvent un alphabet pour les dire, tout en dévoilant les conditions d’un débat et d’une réflexion dans la société qui nous est contemporaine. Si la centralité de l’écologie associée à la raréfaction des ressources et des espèces ainsi qu’au réchauffement climatique est vécue de manière douloureuse et inquiétante, fait caisse de résonnance et appelle le regard de l’opinion publique, elle est aussi inspirante pour les artistes qui la qualifie dans leur volonté de revitaliser l’art, de dire et de changer le monde et dans un transfert d’affects qui est aussi le miroir d’une époque.

Les traces et les empreintes s’alimentent à une esthétique de la disparition ou de la convocation, à la mémoire et aux souvenirs ou à des passés aimés, oblitérés, blessés, égarés, défaits ou encore magnifiés que les artistes explorent. Ce qui nous précède, nous enveloppe, nous construit et nous imprègne, le temps en tant que sphère mystérieuse et accumulation, sont des partenaires riches de novations pour les artistes qui leur permettent d’aller là où l’on n’était jamais allé précédemment. Gisèle Dépéry, Bernard Dutilleul, EBCY (Emmanuelle Baudin), Benoît Huot, Michel Laurent, Olivier Masmonteil, Denis Pérez, Mylène Peyreton ouvrent de nouveaux chantiers qui vous dévoilent les composantes, les inflexions, les relectures et les richesses interprétatives, cognitives, visuelles et sentimentales de ces thèmes.

Si l’on a souvent évoqué ces dernières décennies les concepts de la fin de l’art et de la fin de l’histoire, l’art n’est-il pas d’abord une des formes du temps que nous vivons, une de ses raisons visibles et une façon de le penser qui accoste de nouveaux territoires ? Ces artistes d’aujourd’hui répondent aux défis et aux changements d’échelle que nous traversons en célébrant en creux, en failles, dans des formes neuves, les murmures de la terre, de la vie, des arbres, des saisons, des animaux… et en racontant nos liens avec les forces invisibles. Telles les marées ou une fugue musicale, ils reviennent sans cesse et toujours sous une autre forme.

Informations pratiques :

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