Né en 1986, Quentin Guichard explore dans son travail l’énigme de nos origines. Observant les plis de la nature avant d’en saisir le mouvement secret, sa démarche aspire à saisir le souffle universel qui anime toute chose. Il porte le langage photographique à sa limite, par un prisme où l’invisible se révèle dans les fissures de la roche et les convolutions de l’eau. Son travail dresse une histoire poétique de la formation de l’espace et du temps, en quête de ce qu’il nomme l’épaisseur tellurique du réel.
Pour cette exposition intitulée Le torrent du monde, expression empruntée à Paul Cézanne, Quentin Guichard poursuit sa quête originaire en créant un ensemble d’œuvres inédites, issues de plusieurs phases de résidence en Pays de Courbet, où matières et lumière se nourrissent de correspondances secrètes avec la peinture de Gustave Courbet. Des éruptions basaltiques d’Islande aux parois calcaires de la Loue, l’artiste cherche l’unité du vivant dans les failles de la roche, prolongeant le désir du maître d’Ornans à faire penser les pierres.