La coopérative, idéaltype de l’économie sociale et solidaire et de l’entreprise éthique ?
Publié le 08/11/2023 - 17:53
Mis à jour le 08/11/2023 - 17:53
Où ?
Amphithéâtre Cournot de l’UFR SJEPG
Quand ?
- Le jeudi 23 novembre 2023 à 09:00
Tarifs
Gratuit / Entrée libre
Colloque s’inscrivant dans le cadre du mois de l’économie sociale et solidaire, se déroulant le 23 novembre (9h-18h) à la faculté de droit de Besançon (UFR SJEPG), 45D avenue de l’observatoire (amphi Cournot)
Au regard des critères posés à l'article 1er de la loi du 31 juillet 2014 relative à l'économie sociale et solidaire (ESS) pour définir la notion d’entreprise de l’ESS, la coopérative semble avoir servi au législateur d'idéaltype (au sens wébérien) d'entreprises de l'ESS. Est-ce le cas ? Doit-on en déduire que la coopérative est un, sinon le modèle d'entreprise vertueuse par excellence, pour l'ensemble de l'économie ? L'observation des coopératives peut-elle inspirer une théorie générale de l’élaboration d’une éthique d’entreprise en sciences sociales ?
Paul Ricœur avait rappelé la distinction entre l’éthique fondamentale et l’éthique appliquée (Le Juste, 2, 2001). Il définit la première comme étant, objectivement, le domaine de ce qui est moralement permis ou défendu et, subjectivement, le sentiment d’être obligé, qui fait tenir le rôle à la fois de législateur et de sujet. La seconde forme majeure d’éthique, l’éthique appliquée, est dite normative. S’agissant d’entreprises, elle réside dans les chartes, codes de conduite et processes (procédés ou processus), autrement dit dans la politique de responsabilité sociale et environnementale (RSE).
Quels sont les ressorts de l’éthique fondamentale d’une coopérative ? Comment en fait-on l’apprentissage ? Qui est ce « on » ? Peut-il exister une éthique fondamentale objective de la coopérative en dehors de la loi ? Comment l’éthique appliquée est-elle adoptée, (ré)interprétée, appropriée au sein d'une coopérative ? Est-elle nécessairement cohérente avec son éthique fondamentale ?
Pour tenter de répondre à ces questions, cette journée d’étude réunira des universitaires et praticiens, au carrefour du droit, de l’économie, de l’histoire, de la philosophie et des sciences politiques.