À travers son projet « de Fer et de Pierre » Cédric Gyger expose le constat d’une révolution industrielle manquée : celle qui promettait à l’homme des conditions de vie meilleures mais qui ne se sont pas réalisées.
Ses photographies d’usines en ruine dans une atmosphère sinistre et dramatique évoquent les notions de mémoire, de souvenir et d’impermanence des choses chère au bouddhisme tibétain Mahâyâna. De plus, ses images évoquent aussi le concept philosophique et artistique japonais de Wabi Sabi. Le Wabi Sabi peut se résumer à l’acceptation de ce qui est, à une admiration pour ce qui est fragile, éphémère, vieillissant, abîmé, patiné, élimé, imparfait... telle une vie.
Ses réalisations mettent en avant des questionnements sur des notions aussi bien d’ordre social, de condition humaine, de réflexion sur la vie, de notre chemin et de notre finalité.
Cédric Gyger est aujourd’hui infographiste et photographe, après 23 ans dans le tatouage et 6 ans dans l’industrie en qualité de dessinateur concepteur en bureau d’études.
Né à Besançon en 1973, il ne l’a jamais quittée, sauf lors de ces pérégrinations à travers l’Europe et le continent américain où il a pu figer la mémoire de certains vestiges d’une ère révolue.
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