Lors d'une interview durant l'émission "Questions d'Info", le ministre a affirmé : "ce que nous voulons faire, c'est respecter l'indépendance de la justice complètement dans cette affaire-là: aucune forme d'instruction, aucune forme de pression et donc a fortiori aucune forme de manipulation."
Il a également dit ne pas pouvoir "commenter à l'excès" la saisie d'une série de biens de M. Tapie ordonnée par les juges enquêtant sur cet arbitrage, en invoquant principalement deux raisons: "La première c'est qu'il s'agit de décisions de justice et que nous respectons pleinement l'indépendance de la justice; et la seconde, c'est que, comme ministre de l'Économie et des Finances, je suis moi-même le représentant de l'Etat qui est partie civile".
S'assurer du respect des intérêts de l'Etat et du contribuable
Selon lui, "le rôle du ministre de l'Economie et des Finances, au nom du gouvernement et donc au nom de l'État, c'est de s'assurer que les intérêts de l'État et donc du contribuable sont respectés et pas lésés". Pierre Moscovici a évoqué "un devoir de réserve, de retenue" mais aussi "d'action".
"Dès lors qu'il est apparu qu'il y avait des éléments suffisamment graves et concordants pour justifier une mise en examen (...) et que M. Tapie est considéré par la justice comme le principal bénéficiaire de l'arbitrage (...), l'État a fait deux choses: d'abord il s'est constitué partie civile (...) et ensuite il a demandé au juge de prendre des mesures conservatoires pour prévoir la réparation éventuelle d'un préjudice qui aurait été subi par l'État, c'est-à-dire par le contribuable", a expliqué le ministre, se refusant à tout commentaire sur le fond.
(Source : AFP)