Sur son mur Facebook, l'avocat a multiplié les arguments en soutien à Emmanuel Macron en partageant notamment un tweet de l'éditorialiste Alain Duhamel.
Une polémique chaque jour contre Emmanuel #Macron ? Nous sommes dans une phase d'hystérisation politique quotidienne, il faut un coupable chaque jour. C'est un système dangereux, pas un progrès de la démocratie
— Alain Duhamel (@AlainDuhamel) 8 novembre 2018
"Je lis beaucoup d ânerie sur l'affaire ridicule Pétain Macron. Son propos était intelligent. François Mitterrand a été décoré par Pétain de la francisque et son amitié pour Mr Bousquet ,ancien chef de la Po’ de Vichy, ne semble pas gêner grand monde ! Tout ça est idiot. Je soutiens notre Président."a estimé Randall Schwerdorffer sur son mur Facebook.
Macron dénonce la "boîte à folie"des "polémiques inutiles"
Emmanuel Macron a par ailleurs dénoncé jeudi lors d'une visite dans une usine Renault près de Maubeuge, la "boîte à folie des polémiques inutiles"après la controverse sur le maréchal Pétain, pour lequel il n'a, selon lui, "jamais été question d'avoir une célébration individuelle".
Poursuivant dans le Nord son périple de commémoration de la guerre de 14-18, pour le 5e jour de son"itinérance"devenue chaotique, le chef de l'État a très vite été rattrapé par la polémique sur la figure du maréchal Pétain, après avoir jugé "légitime"de l'inclure dans un hommage samedi aux Invalides aux chefs militaires de la Grande Guerre.
Ces propos avaient déclenché l'indignation de l’opposition, à gauche essentiellement, et des instances représentatives juives. Le Grand Orient de France, principale obédience maçonnique française, a qualifié jeudi d'"inacceptable"tout hommage rendu au maréchal Pétain.
Jean-Marie Le Pen a, lui, souhaité que la France rende au contraire hommage au maréchal Pétain. "Ça me semble banal", a déclaré à l'AFP le cofondateur du FN, devenu RN.
"On n'efface pas l'histoire"
Alors que l'Elysée a tenté d'apaiser la polémique en soulignant que le chef d'état-major irait samedi "fleurir la tombe des cinq maréchaux qui sont aux Invalides où il n'y a pas Pétain", M. Macron a insisté jeudi qu'il "n'a jamais été question d'avoir une célébration individuelle"pour l'ancien chef du régime collaborationniste de Vichy.
"Il y a un maréchal Pétain qui a été un des acteurs et des grands soldats de 14-18, et ça vous ne pouvez pas l'effacer, et donc j'ai simplement dit : on n'efface pas l'histoire, on n'est pas les procureurs de l'histoire", a souligné le chef de l'État, estimant que la France avait "besoin d'autres polémiques que celle-ci".
Depuis le début de la semaine, le président fait le grand écart entre les sujets mémoriels et les dossiers d'actualité, comme la hausse des prix du carburant.
Ce voyage permet au chef de l'Etat, très bas dans les sondages, de multiplier les bains de foule, son exercice de communication favori. Mais il est confronté chaque jour à des expressions de colère, contre le faible montant des retraites ou la cherté des carburants, à une semaine d'un appel à bloquer les routes le 17 novembre.
Alors que des médias ont évoqué un chemin de croix, Macron a, en réponse à un journaliste, parlé du "bonheur"que lui procure ce périple. Il lui permet de "capter plein de choses"dont il fera son "miel", a-t-il ajouté.
(AFP)