Extradé de son pays à l’été 2020, le Chilien aura, comme le veut la règle, la parole en dernier mardi avant que les jurés ne se retirent pour délibérer et rendre leur verdict.
"Je requiers que Nicolas Zepeda soit déclaré coupable de l'assassinat de Narumi Kurosaki et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité", a déclaré M. Manteaux. Une interdiction du territoire français à sa libération a également été demandée.
Pendant deux heures de réquisitions, listant les nombreux éléments de l'enquête qui accablent l'accusé, le représentant du ministère public a insisté sur son "choix délibéré de s'enferrer dans le déni", alors que "dans ce dossier, tout, absolument tout ramène à la responsabilité de Zepeda".
Affaire #NarumiKurosaki
L’avocat général requiert une peine de réclusion à perpétuité sans circonstance atténuante après 10 jours de procès à la cour d’assises de #Besançon pic.twitter.com/UommUxcVLv— macommune.info (@maCommune) April 11, 2022
"C'est rarissime d'avoir un tel faisceau de preuves", a insisté Etienne Manteaux, selon qui Nicolas Zepeda a "tué délibérément son ex compagne avec préméditation", faute d'avoir réussi à la reconquérir.
Sur le banc des accusés, masqué et portant toujours une cravate, Nicolas Zepeda, qui clame son innocence depuis neuf jours, est resté impassible à l'énoncé des réquisitions. Son père, assis au premier rang du public, a désapprouvé de la tête.
La cour doit désormais entendre les plaidoiries des avocates de la défense, Mes Jacqueline Laffont et Julie Benedetti.
"Immersion dans le Doubs"
Dans la matinée, les avocats des parties civiles avaient également demandé à la cour de reconnaître la culpabilité de Nicolas Zepeda, malgré les dénégations du Chilien qu'ils qualifient de "menteur". "Ce sont les larmes pudiques de la partie civile que vous devez privilégier en condamnant celui qui est dans le box, Nicolas Zepeda", a plaidé Me Sylvie Galley, l'avocate de la famille de Narumi.