"La liberté conditionnelle a été accordée", a déclaré Me Abad à l'AFP. "C'est imminent mais sans doute pas aujourd'hui (jeudi)." La décision doit être mise à exécution avant le 28 juin, selon un communiqué de presse du parquet général de Bourges.
Interdiction de se rendre en Bourgogne Franche-Comté
Cette libération est conditionnée à une "période de placement sous surveillance électronique probatoire d'une durée de deux ans à l'issue de laquelle le condamné sera soumis pour une durée de dix ans à des mesures d'assistance et de contrôle", selon le communiqué de Marie-Christine Tarrare, procureure générale de Bourges.
Le faux docteur, incarcéré depuis 26 ans, devra à l'issue de la période probatoire s'établir "en un lieu autorisé par l'autorité judiciaire", s'abstenir d'entrer en relation avec les victimes et les parties civiles et aura interdiction de se rendre dans les régions Ile-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes, précise le communiqué.
Une liberté conditionnelle finalement acceptée
M. Romand devra aussi "s'abstenir de toute communication médiatique relative aux crimes pour lesquels il a été condamné", "réparer en tout ou partie" les dommages qu'il a causés et "se soumettre à des mesures d'examen médical, de traitement ou de soins", selon la même source.
La chambre de l'application des peines de Bourges a par cet arrêt infirmé la décision du tribunal de Châteauroux qui avait refusé la liberté conditionnelle à M. Romand le 8 février dernier.
Rappel des faits
Condamné à la perpétuité en 1996, M. Romand était libérable depuis 2015, après une période de sûreté de 22 ans.
Pendant plus de 15 ans, le faux "docteur Romand", aujourd'hui âgé de 65 ans, avait menti à son entourage, se faisant passer pour un médecin travaillant pour l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), avant d'assassiner en janvier 1993 son épouse, ses deux enfants et ses parents alors que la vérité allait éclater.
(Selon AFP)