Pour rappel, la demande de recours gracieux concernait la convention de partenariat d'exploitation de l'aéroport de Saint-Yan signée entre le SYAB (aérodrome de Saint-Yan) et le département de Saône-et-Loire.
La lettre ouverte adressée à Jean-Pascal Fichère, président du Grand Dole, François Rebsamen, président de Dijon Métropole et François Sauvadet, président du département de Côte d'Or, leur demande de renoncer à ce projet tout en reprenant les arguments avancés dans la demande de recours gracieuse.
Un projet controversé aux implications majeures
''Depuis plusieurs années, l’aéroport de Dole Jura suscite de nombreux débats et controverses concernant sa pertinence et son impact environnemental.'' Des aides massives non signalées à la Commission européenne avaient poussé la région à retirer son soutien financier à la plateforme aéroportuaire en avril dernier.
Un projet en contradiction avec les engagements climatiques
''Les associations contestent la légitimité du partenariat proposé, qui s'inscrit dans une stratégie de développement du transport aérien commercial, en contradiction avec la stratégie nationale bas- carbone et l'objectif de neutralité carbone à l'échelle régionale.'' Un projet qui pourrait accentuer les effets du changement climatique et représenter un risque pour les populations les plus vulnérables, selon France nature environnement et Serre Vivante.
Manque d'information et irrégularités légales
Le manque d'information des élus à propos des implications du projet est pointé du doigt par les associations signataires. ''Par ailleurs, des irrégularités juridiques sont également relevées'', indique le communiqué en faisant référence à la création d'ententes ''transdépartementales'', qu'un conseil départemental à lui seul n'est pas à même de conclure.
Un appel à réexaminer le projet
''Les associations appellent le Conseil départemental du Jura à réexaminer ce projet de partenariat, qu’elles estiment non seulement coûteux et risqué pour les finances publiques, mais également préjudiciable pour l’environnement et la santé des habitants. Elles plaident pour une alternative plus durable, qui prendrait en compte les priorités environnementales et les besoins réels du territoire, comme la rénovation thermique des infrastructures publiques.''