La création des ESPE s’inscrit dans le cadre du projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République qui a été présenté ce mercredi 23 janvier en Conseil des ministres.
Pour le directeur de l'IUFM de Franche-Comté (également premier vice-président de la Conférence des directeurs des IUFM), c'est un élément de satisfaction. Il voit dans cette refonte « le retour de la République ! ». « C’est la réforme que nous attendions depuis les années 80 », assure-t-il.
Des futurs enseignants mieux formés
Parmi les principaux changements dans la formation des enseignants : la professionnalisation. Elle se fera dès l’entrée en première année de master, avec l’intégration dans le concours au professorat d’épreuves didactiques, avec des approches pédagogiques et de mises en situation.
« C’est une révolution pour le second degré », explique Pierre Statius. Le premier degré qui l’intégrait déjà ne verra, lui, pas de gros changements. En deuxième année de master, les étudiants deviendront stagiaires à tiers temps.
De plus, l’Etat propose un cadrage national des master. « C’est la garantie pour tous d’avoir la même formation à Besançon qu’à Brest. Cette réforme, c'est le retour de l'Etat », résume le directeur.
Une école universitaire et professionnelle
Chaque ESPE fonctionnera dans un système coopératif avec les autres unités de formation et de recherche de son université de rattachement. « Nous allons avoir une école universitaire et professionnelle. » De 500 étudiants, l’IUFM de Franche-Comté devrait ainsi passer à 1500 étudiants (en double inscription) après son passage en ESPE.
Les implantations locales de l'IUFM ne seraient également pas menacées. « Le président de l’université et moi-même sommes davantage dans une logique de rapprochement », commente Pierre Statius. Pas de fermeture prévue donc pour les sites de Lons-le-Saunier et Belfort. L’IUFM de Vesoul pourrait, lui, être intégré au site de l’IUT à proximité du lac de Vaivre, pour constituer « un campus ».