L’explication de chefs a bien eu lieu. Et elle fut belle. Dans un stade de Montrapon que ‘l’on n’avait plus vu autant garni depuis longtemps (plus de 500 personnes), cette réception du leader a donné lieu à une intensité qui ne s’est jamais démentie. Certes plus fermé que le spectaculaire OB - Givors, ce match, de très bonne facture devant un Tavaux qui ne finira pas premier par hasard, a aussi et surtout prévalu par son suspense. Jusqu’à la dernière seconde.
Cette dernière seconde avait failli transposer le camp olympien dans la liesse, après un énième groupé pénétrant sur les 22 adverses. Pas de possibilité de mise en situation de drop, pas de pénalité, la chance bisontine était passée, même s’il faut reconnaître que les Jurassiens n’auraient pas mérité de perdre un combat, assez équitable. " On a été dominé territorialement " concédait, à la fin de la rencontre, Jean-Pierre Millet, l’entraîneur bisontin. La chose fut surtout sensible en deuxième période.
Bouldoire avait surgi…
Avant cela, la partie s’était longtemps résumée à un duel de (beaux) botteurs. Après quelques instants prometteurs côté doubiste, Tavaux avait logiquement matérialisé une emprise grâce au pied brillant de Deher, un des grands bonhommes du match (3-6, 13e). En face, Bergerot n’était pas en reste avec un parfait 4/4 dans le premier acte (9-6, 28e puis 15-12, 40e). Assez indiscipliné, Tavaux payait à chaque fois comptant ses errements, à l’instar du drop de Vaillant, imité, en début de deuxième mi-temps, par une réalisation superbe de Bergerot, avec la complicité du poteau (18-12, 48e).
L’affaire commençait à sentir bon. Mais le carton jaune de Bourcet faisait mal aux Bisontins. Excellents dans le jeu d’occupation, les Tavellois faisaient une première fois basculer le match sur une grossière erreur de l’OB. Sur un lancer en touche perdu, à cinq mètres de l’en-but, le puissant Oudard ne se faisait pas prier pour faire crier la colonie jurassienne. Le métronome Deher transformait (18-19, 54e) et donnait même de l’air aux siens (18-22, 65e). Seulement voilà, l’amabilité bisontine était bien rendue. Tout seul, Tavaux se tirait une balle dans le pied. Une première passe ratée dans les 22… une deuxième interceptée par un Bouldoire si joliment opportuniste : Besançon revenait de nulle part (25-22, 66e). L’espoir d’une victoire, qui était déterminante, s’estompait quand Deher ne tremblait pas face aux poteaux (25-25, 70e). Heureusement pour l’OB, il connaissait son premier échec, à 40 mètres, quelques instants avant la dernière tentative olympienne.
Play-offs, mode d’emploi
Le verdict du championnat sera rendu dans deux semaines, à l’issue de la dernière journée. Actuellement cinquième après les victoires à l’extérieur de Nuits et Meyzieu, l’OB vient donc de sortir de la qualification (NDLR : quatre premiers). Les Olympiens seront contraints à aller gagner à Ampuis, qui jouera également son va-tout pour la quatrième place. Mais les deux équipes n’auront pas leur destin entre les mains. Si Meyzieu a toutes les chances de finir troisième, Nuits Saint-Georges (4e) sera assuré des play-offs en cas de victoire devant Givors (2e). Nuits et Ampuis, qui seront à domicile, ont donc un peu plus de chances de passer que l’OB, mais sait-on jamais…
OB - Tavaux 25-25
Stade de Montrapon. Temps froid et couvert. Environ 500 spectateurs. Pelouse en mauvais état. Arbitrage de M. Le Gaillard. Mi-temps : 15-12.
OB : un essai de Bouldoire (66e), une transformation (66e), quatre pénalités (11e, 24e, 28e, 40e) et un drop (48e) de Bergerot, un drop de Vaillant (35e).
Tavaux : un essai d’Oudard (54e), une transformation (54e) et six pénalités (7e, 13e, 32e, 37e, 65e, 70e) de Deher.