Etienne Manteaux, le procureur de Besançon, a tenu à indiquer qu’il avait souhaité travailler différemment afin de mener le maximum d’investigations avant de procéder aux interpellations. Ceci afin de juger les individus à l’issue de la garde à vue.
C’est ainsi qu’un important dispositif a été mis en place durant trois mois (septembre, octobre et novembre). Au total, 5 enquêteurs et 60 gendarmes ont été mobilisés avec l’appui de l'unité judiciaire des sections de recherche de Paris et de Besançon. Le tout avec le soutien du peloton de la section de gendarmerie de Valduc, des pelotons de surveillance de Besançon, Pontarlier, Montbéliard, et de plusieurs maîtres chiens de Valdahon et Dijon, a indiqué le colonel Lionel James commandant du groupement de gendarmerie du Doubs.
De la cocaïne provenant du Brésil et acheminé depuis le Portugal
Si l’on ne connaît pas encore le degré de pureté de la cocaïne, il n’en reste pas moins que 1,66 kg de cocaïne a été découvert chez un couple à Vaire. 12.690 euros, de l’héroïne et une presse hydraulique ainsi que des masques avec cartouche ont également été retrouvés. Ce qui laisse entendre que la cocaïne pouvait être conditionnée sur place.
Concernant la compagne, elle a contesté avoir connaissance des faits et son compagnon a indiqué avoir un rôle de nourrice en ayant accepté de stocker les stupéfiants. Il s’est avéré qu'il était déjà mis en examen dans le cadre d’une information judiciaire depuis novembre 2021. Il avait été placé en détention puis libéré (suite à de multiples recours). "Nous avons saisi tout ce qui avait de la valeur dans ce domicile, des chaussures, aux vêtements, en passant par les télévisions et le matériel Hi-fi de grande qualité", précise Etienne Manteau.
Les enquêteurs ont également observé qu’un homme se rendait souvent au domicile du couple. 3,64 kg de cocaïne ont été saisis à son domicile ainsi que des balances. Enfin, un quatrième individu a été appréhendé. Il s’agit d’un Portugais de 31 ans qui est soupçonné d’effectuer le trajet entre le Portugal et Besançon pour apporter la livraison de stupéfiants.
Si les individus ont été placés en détention provisoire, la compagne, elle, a été placée sous contrôle judiciaire. Le procureur a souhaité préciser qu’il n’ y aurait pas "d’impunité pour les receleurs et les complices".
Le magistrat a également précisé que le couple "touchait les minima sociaux"…
L’audience se tiendra le 5 février 2025 à 14h00 au tribunal correctionnel de Besançon.