Crise en Grèce
Selon Jean-Pierre Chevènement, ancien président du Mouvement républicain et
citoyen (MRC), "L'accord passé avec la Grèce est un mauvais accord qui
aggravera la récession de l'économie grecque. Mais c'est une moins mauvaise
issue qu'un Grexit inamical que les efforts de François Hollande auront au
moins permis d'éviter. Sur le fond rien n'est réglé. La Grèce est l'arbre qui
cache la forêt : c'est la monnaie unique qui est malade. Une maladie
congénitale car elle juxtapose sous son toit des économies trop hétérogènes".
Pour François Fillon, ex-Premier ministre (les Républicains), "Avec cet
accord, la Grèce et la zone euro s'évitent un saut dangereux dans l'inconnu.
C'est un soulagement mais qui ne doit pas être lâche car le plus dur commence.
Il faudra s'assurer de la bonne foi des autorités grecques et de la résilience
de son peuple qui a été sauvé du chaos mais trompé par les promesses de
Syriza. Il faudra restaurer la confiance au sein de la zone euro car cet
accord aux forceps a provoqué des blessures qui laisseront des traces. Par
ailleurs, méditons cette crise et réagissons pour renforcer la gouvernance
politique de l'euro. (...) Mercredi, le parlement français doit avoir la
sagesse de laisser une nouvelle chance à la Grèce. Mais pas sans exigences, ni
sans une vision nouvelle de l'Europe". (communiqué)
Selon Henri Guaino, député Les Républicains : "Tout le monde a perdu, le
spectacle que nous a donné l'Europe ce week-end n'a suscité chez moi qu'un
sentiment partagé, je pèse mes mots, entre le dégoût et la honte. La honte que
la France ait pu cautionner cette mise en scène. (...) Le dégoût: cette mise
en scène de la punition infligée à un peuple, il ne s'agit pas de M. (Alexis)
Tsipras, on a mis en accusation, voulu punir et puni un peuple. On a vu un
tribunal terrifiant expliquer au peuple grec que la volonté du peuple grec
n'avait aucune importance. On n'aurait pas fait la même chose à l'Allemagne,
on n'aurait pas fait la même chose j'espère à la France. (...) Mes amis (des
Républicains) diront ce qu'ils voudront du sujet. Il y a toujours eu au sein
de ma famille des divergences très fortes sur la question européenne, comme il
y en a dans toutes les autres familles". (sur iTELE)
Pour la Motion B du Parti socialiste (les "frondeurs"), "Après de longues
semaines d'angoisse, la signature d'un accord permet d'éviter le pire : la
Grèce reste dans l'Union économique et monétaire. Sa sortie aurait constitué
le plus retentissant échec politique de l'Union européenne depuis sa création,
et provoqué de très graves conséquences financières pour la Grèce, et à coup
sûr, une crise européenne dont les contours nous étaient inconnus. (...) Tout
reste à faire pour éviter une mise sous tutelle de la Grèce. La France et les
forces de gauche en Europe doivent rester totalement mobilisées, en soutien du
gouvernement d'Alexis Tsipras. (...) Une conférence européenne sur la dette
publique, comme le demande Syriza depuis son accession aux responsabilités,
est indispensable". (communiqué)
(Avec AFP)