"On a en commun une révolte terrible contre la façon dont on tue les animaux dans les abattoirs". Brigitte Bardot et Rémi Gaillard demandent dans une vidéo que la vidéosurveillance soit imposée aux abattoirs, comme l'avait promis le candidat Emmanuel Macron.
Incarnation de deux générations, l'actrice et l'humoriste, grands amis des bêtes, ont choisi de diffuser leur petit film sur les réseaux sociaux lundi, veille du début de l'examen à l'Assemblée nationale du projet de loi agriculture et alimentation. Les images montrent BB dans son jardin de La Madrague découvrant de nouvelles images de l'abattoir d'Alès dans le Gard, déjà épinglé en 2015, tournées en caméra cachée en février 2018 selon Gaillard.
Brigitte Bardot demande de "faire attention" aux consommateurs
Des vaches vivantes suspendues par la patte, un cochon frappé quand il tente de fuir... "Il y a un petit veau qui vomit le lait qu'il a tété de sa mère !" s'insurge l'ex-actrice effarée. "Les animaux doivent être étourdis avant la saignée !" Avec cette vidéo, Brigitte Bardot explique à l'Agence France-Presse vouloir toucher "un maximum de gens, pour leur demander de faire attention à ce qu'ils mangent quand ils mangent un bifteck ou une côte de porc".
"Si les abattoirs avaient des fenêtres, beaucoup de gens seraient végétariens"
L'idée de ce "duo explosif" est venue du comédien. "On est tous des enfants de Brigitte Bardot quand on aime les animaux ! Je ne suis qu'un bouffon, c'est un peu la reine", dit-il. Dans leur collimateur, le ministère de l'Agriculture qui a retiré du projet de loi le contrôle vidéo obligatoire en abattoir.
"La vidéo [d'Alès] nous montre ce qui peut nous être caché", affirme Rémi Gaillard. "Et je pense que si les abattoirs avaient des fenêtres, beaucoup de gens seraient végétariens". "Pour le moment Macron ne fait rien, et le peu qu'il fait est le contraire de ce que l'on demande : il fait ami-ami avec les chasseurs, rétablit les chasses présidentielles..." critique BB. Et le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, qui a promis une réflexion sur le bien-être animal ? "Pour le moment, il s'est aplati devant les désirs de Macron", cingle l'ex-actrice.
Info +
- Une marché avait été organisée Place de la Révolution en janvier dernier par le collectif animaliste Le CABle en recueillement contre l'exploitation d'animaux.
- Un comité local abattoir a été installé en novembre 2017 par le préfet du Doubs afin de "favoriser les échanges" et "améliorer la transparence". Ce comité rassemble des représentants des filières viandes d’animaux de boucherie (abattoirs, éleveurs, découpe, charcuterie salaisons), des représentants de la société civile (consommateurs et associations de protection animale), des institutionnels, des représentants des associations cultuelles et des élus locaux.
(Avec AFP)