Abandons d'animaux : "2016, le pire été qu'on ait vu à Besançon" selon la SPA

Publié le 27/07/2016 - 04:01
Mis à jour le 17/04/2019 - 09:15

« N’abandonnez pas vos animaux et assumez-les » interpelle Vincent Pfeiffer, directeur du refuge de la SPA de Besançon. Abandon sauvage, maltraitance, combat de chiens, zoophilie… les membres de la SPA sont confrontés tous les jours à des actes de malveillance sur les animaux dont les coupables restent dans « l’impunité totale« . 

 ©
©

Il est habituel pour la Spa d’observer une hausse du nombre d’abandons, notamment des chiens et chats, durant les périodes d’été, de mai à août. L’objectif est donc de faire adopter le plus d’animaux possible, en toute sécurité, pendant le mois de juin pour libérer des places pour les arrivants du mois de juillet et août. Mais cette année, la tâche se révèle plus difficile que les années précédentes...

Un état des lieux sinistre

Avec un nombre élevé de jours fériés et de longs week-ends, la SPA a été témoin d’abandons massifs d’animaux durant le mois de mai 2016 avec très peu d’adoptions tout au long du mois de juin. La SPA de Paris parle d’une augmentation de 30% d’abandons dans toute la France depuis mai 2016.

À Besançon, le refuge ne peut plus accueillir d’animaux "Nous sommes obligés de refuser des animaux, car nous sommes saturés" explique Vincent Pfeiffer, directeur de la SPA. Pourtant, les abandons devant les portes ou dans les poubelles du refuge sont fréquents. Les chiens sont souvent laissés en bord de routes ou attachés à des grilles et les chats sont parfois retrouvés dans des cartons ou dans les poubelles. Les félins sont les animaux les plus abandonnés "On ne peut pas les identifier pour certains alors que la puce est obligatoire depuis 2012. Il est donc difficile de retrouver le propriétaire. Les chats sont souvent donnés ou trouvés par des particuliers donc il n’y a aucune démarche d’adoption donc aucune valeur monétaire. Les gens les abandonnent plus facilement."

De la maltraitance à l’abandon : que faire ?

Vincent Pfeiffer explique qu’il y a de plus en plus de cas de maltraitance sur les animaux "Nous avons accueilli un chien qui recevait des coups à tel point qu’il avait les pattes abîmées, dont une cassée". Parfois, les cas sont plus extrêmes. "Un Yorkshire a été retrouvé pendu à un arbre. Des chiens de combats s’entrainaient sur lui. D’autres après avoir utilisé leurs chiens toujours pour des combats les ont pendus et achevés avec des médicaments. En période de chasse, il est aussi déjà arrivé que des personnes retrouvent leurs chats morts..." Le directeur de la SPA explique aussi que des cas de zoophilie ont déjà été constatés et prouvés (constat du vétérinaire, preuves...)

D’autres histoires se suivent et se ressemblent, et ce dans "l’impunité totale". En effet, les équipes du refuge deviennent défaitistes "Les campagnes contre l’abandon et maltraitance sont très biens, mais ne fonctionnent pas hélas. Il y a un réel manque de volonté de la part des autorités. Nous encourageons les gens à porter plainte, mais les gendarmes refusent et proposent de poser des mains courantes. Pour ceux qui y parviennent, les plaintes restent sans suite. Nous avons aussi eu des cas où les dossiers disparaissaient"

Vincent Pfeiffer déplore un désintérêt complet. Pourtant, il explique que certains individus sont clairement connus comme étant récidivistes. D’après lui, si l’on appliquait des conditions plus restrictives pour posséder un animal de compagnie, on observerait une diminution du nombre d’abandons. "En Allemagne, les gens payent un impôt sur le chien et en Suisse, il y a une formation obligatoire pour posséder un animal. " En France, un abandon ou acte de cruauté sur un animal est passible d'une amende de 30000 euros et de 2 ans de prison, mais cette loi ne reste que trop peu appliquée. 

Des conséquences pour l'animal

"Ce tel manque d'empathie envers les animaux laisse un réel traumatisme chez eux. C'est déjà arrivé qu'un animal soit adopté et abandonné à nouveau quelques années après" déplore Vincent Pfeiffer. En effet, les animaux peuvent eux aussi subirent un déchirement affectif. Plus ils subissent d'abandons plus grand est le traumatisme. Le directeur de la SPA raconte encore:  "Nous avions accueilli un chien battu qui avait certainement dû être enfermé dans le noir, dans un placard ou une pièce, puisqu' encore aujourd'hui il supporte difficilement la lumière."

Pour les chiens comme pour les chats, la confiance en l'humain peut être bafouée. Suite à des actes de cruauté tels que des coups, l'animal va devenir méfiant et parfois violent envers l'Homme, car, étant traumatisé, il peut se sentir menacé. Les conséquences sont donc réelles et importantes. Adopter un chien, par exemple, est un engagement pour 15 ans. "Les animaux sont des êtres vivants et nous ne sommes pas une déchetterie dans laquelle on les jette lorsque l'on en veut plus" précise le directeur du refuge, Vincent Pfeiffer

"Des êtres vivants" qui ne demandent qu'à recevoir de l'amour, mais surtout... en donner. Ne dit-on pas que les chats et chiens sont les meilleurs amis de l'Homme ?

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

Échevannes : la fondation du patrimoine vient en aide à l’ancienne école du village

Le 14 novembre 2024, la commune d’Échevannes a accueilli les membres de la Fondation du Patrimoine du Doubs. Le projet de restauration de l’ancienne école du village a en effet été sélectionné par la fondation et la commune s’est vue allouer la somme de 80.000€ pour les travaux à effectuer.

À Besançon, des arbres de la place de la Révolution aux prénoms d’enfants du monde entier

À l’occasion de la Journée internationale des droits des enfants ce mercredi 20 novembre, des enfants de plusieurs centres de loisirs des Francas ont accroché des prénoms à 24 arbres de la place de la Révolution. Vingt-quatre prénoms d’enfants du monde entier derrière lesquels, il y a une histoire de vie, l’histoire d’enfants dans un pays proche ou lointain, qui subit les guerres, les tremblements de terre, les bouleversements climatiques, enfants de la rue, réfugiés, qui travaillent, qui portent un handicap…

Avez-vous déjà vu une pelleteuse dans le ciel du centre-ville de Besançon ?

C’est une scène pour le moins impressionnante qui s’est déroulée ce mardi 19 novembre rue du Palais de Justice à Besançon en fin de matinée : une grue a levé une pelleteuse de 17 tonnes au-dessus d’un immeuble pour la poser dans une étroite cour intérieure. Si l’usage veut que l’on pose la première pierre sur un nouveau chantier, il s’agit plutôt ici de poser la première pelleteuse du projet immobilier dans l’ancien cinéma Vox rue des Granges, porté par SMCI.

L’unicef organise une journée de sensibilisation à Besançon

À l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, l’ensemble de la communauté Unicef France lance les "Journées bleues", une mobilisation nationale destinée à sensibiliser le public aux enjeux cruciaux de l’éducation en situation d’urgence et à récolter des dons. Un rendez-vous est programmé le 23 novembre 2024 au magasin Cultura à Besançon.

Cadavre de génisse attaché à la sous-préfecture du Doubs : les associations réagissent… 

Suite à une attaque de loup, de nombreux agriculteurs se sont réunis à Pontarlier le 9 novembre 2024 afin de revendiquer l’autorisation des tirs de défense. Pour marquer les esprits, ils avaient accroché un cadavre de génisse à la sous préfecture du Doubs. Les associations de protection de la nature ont souhaité réagir.

Black Friday et Noël chez Boulanger à Besançon, faites plaisir, faites-vous plaisir !

QUOI DE 9 ? • Le Black Friday (29 et 30 novembre) et les fêtes de fin d’année approchent. Aussi, le magasin Boulanger à Besançon s’est organisé pour vous aider à préparer vos cadeaux. Ce peut être également l’occasion pour vous faire plaisir sans vous ruiner.

Le préfet de la Haute-Saône interdit les free party et autres teknivals ce week-end

Le week-end du 15 au 18 novembre 2024 est susceptible de favoriser l’organisation de rassemblements à caractère musical type Free party, Teknival et Rave party. C’est pourquoi le préfet de la Haute-Saône les interdit par arrêté préfectoral à partir du 15 au 18 novembre 2024.

Violences conjugales : pour Solidarité Femmes il faut “des moyens supplémentaires pour accompagner, enquêter, auditionner et juger”

LONG FORMAT • À l’occasion du 25 novembre qui est la journée internationale contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre, nous avons rencontré la présidente de l’association Solidarité Femmes, Eva Bronnenkant, qui nous a dévoilé le programme des actions menées durant ce mois de novembre et revient pour nous sur les missions et objectifs de son association.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 1.57
légère pluie
le 21/11 à 21h00
Vent
6.66 m/s
Pression
988 hPa
Humidité
100 %