Selon la Drees, depuis l’an 2000, le nombre de masseurs kinésithérapeutes en France a augmenté de 61% en 16 ans. Et cette progression ne devrait pas s’arrêter là : d’ici 2040, les effectifs des kinés grimperaient encore de 57%.
La Franche-Comté ne fait pas exception : dans le Doubs, ils étaient 384 kinésithérapeutes en 2008 ; dix ans plus tard, ils sont presque 600.
Les campagnes, mal dotées
Cependant, "plus" ne veut pas toujours dire "mieux". « La répartition est inégale : dans les grandes villes comme Besançon, on est bien dotés – voire surdotés en kinés. Mais dans les coins moins habités, on en manque cruellement, malgré les tentatives d’attirer les professionnels » explique Anthony Jaquey, président du Syndicat des Masseurs Kinésithérapeutes du Doubs.
Plus de kinés car plus de place
Cette augmentation du nombre de kinésithérapeutes s’expliquerait par l’augmentation de nombre de places disponibles en instituts de formation, qui ont doublé entre 2000 et 2016. Mais aussi par la hausse du nombre de diplômés étrangers venant travailler en France (dont la moitié sont… Français !)
Plus de clients aussi
Parallèlement à ce phénomène, le nombre de patients augmente lui aussi.
Déjà avec le vieillissement de la population, les personnes âgées (+75 ans) demandant cinq fois plus de soins de ce type que la moyenne.
Et également à cause d’un effet propre au domaine de la santé : lorsque des masseurs ou infirmiers s’installent dans un endroit, les gens ont tendance à consommer d’avantage de ces soins (l’offre crée sa demande).
Crédit photo : Flickr