Les représentants des parents d’élèves entendent ainsi marquer leur opposition à une réforme qu’ils jugent inégalitaire et qui "consiste à séparer les élèves de leur classe pour être triés puis regroupés avec les élèves d’autres classes soit dans le groupe des ‘forts’ soit dans le groupe des ‘faibles’" précisent-ils dans leur communiqué.
Ces groupes en français et mathématiques seront modifiés chaque trimestre en fonction de leurs résultats. Les parents d’élèves s’inquiètent donc pour les élèves qui n’auront "plus vraiment de classe et pourront éventuellement changer de professeur en cours d’année". Des changements susceptibles d’induire "plus de difficultés à prendre et garder leurs repères pour apprendre dans de bonnes conditions" et entraînant des élèves "soumis au stress : de quitter le groupe des ‘forts’ ou de ne pas quitter celui des ‘faibles’".
Perte de repères et stress
Ils considèrent que ce tri "creusera les inégalités et stigmatisera certains élèves". Un argument repris par les enseignants du collège qui confirment "que ce sont dans des classes hétérogènes à petits effectifs que tous les élèves progressent au mieux". Les opposants mettent également en avant "perte de repères et stress pour les élèves ballottés dans différents groupes et changeant de professeurs dans l’année" ainsi qu'une "dégradation de leurs emplois du temps". Selon les enseignants cette réforme est réalisée "avec encore moins de moyens l’an prochain puisque les 6ème passeront de 26h à 25h de cours par semaine".
À l’heure du vivre ensemble et de l’école inclusive, parents et enseignants s’interrogent donc "sur les choix gouvernementaux concernant l’école avec des valeurs de fraternité gommées au profit du "chacun pour soi"." Raisons pour lesquelles ils organisent cette action collège mort et ce rassemblement dès 10h devant le collège Henri Fertet de Sancey.