L'artiste chinois, célèbre pour ses portraits géants d'Obama, de Mao ou de Michael Jackson, sera en résidence à compter du mois de mars dans un atelier mitoyen de celui, tout juste restauré, que Gustave Courbet a occupé à Ornans, son village natal.
"Courbet est important pour moi"
Puis le 10 juin 2019, deux siècles jour pour jour après la naissance du chef de file du mouvement réaliste, s'ouvrira à Ornans une exposition "Yan Pei-Ming face à Courbet" (jusqu'au 30 septembre). "Courbet est important pour moi parce que c'est un peintre pour les peintres, il couvre une telle variété de sujets, il sait tout faire", confiait l'artiste chinois en mars 2018.
Yann Pei-Ming avait alors photographié des détails de "L'enterrement d'Ornans" (1849-1850), toile monumentale de Courbet qui figure parmi ses plus célèbres, et réalisé des études à l'aquarelle. "Mais je ne veux pas faire une toile grandeur nature", prévenait-il, "je peindrai les détails séparément que j'appellerai +décomposition de l'enterrement d'Ornans+, comme un cadavre."
Exposition "Courbet dessinateur"
"Le bicentenaire Courbet" débute vendredi avec une première exposition, "Courbet dessinateur" (du 15 février au 29 avril), présentant vingt dessins provenant d'une collection privée et autant issus de collections publiques.
Cette exposition, qui se déplacera à l'automne 2019 au Musée Jenish de Vevey, en Suisse, sera l'occasion de poser une nouvelle fois la question de l'authenticité des dessins de Courbet, souvent contestée. Une troisième exposition, toujours à Ornans (du 31 octobre au 5 janvier 2020), mettra en parallèle les oeuvres de Courbet et de son ami suisse Ferdinand Hodler.
Le "bicentenaire Courbet" sera jalonné jusqu'à la fin 2019 d'une centaine d'autres manifestations parmi lesquelles un colloque scientifique international, fin juin, et un concert de l'Orchestre des Nations, sous la direction de Jordi Savall, le 3 septembre à la Saline royale d'Arc-et-Senans.
(Source AFP)