A l'aéroport de Bâle-Mulhouse, l'écouvillon avant le passeport et les bagages

Publié le 05/08/2020 - 17:59
Mis à jour le 05/08/2020 - 17:59

Présenter son passeport et récupérer ses bagages, cela attendra un peu… A l’aéroport de Bâle-Mulhouse, comme dans les autres aéroports français, les voyageurs arrivant de quelques pays à risque doivent d’abord présenter leurs narines à l’écouvillon pour un test du coronavirus.

 © PXB CC0
© PXB CC0

Depuis samedi, des tests de dépistage du Covid-19 ont été mis en place de manière « obligatoire et systématique » à l’« EuroAirport » pour les vols en provenance d’Israël, de Serbie et de Turquie, seuls pays parmi les 16 de la liste rouge établie par le gouvernement français à avoir en ce moment des liaisons directes avec Bâle-Mulhouse. A partir de la mi-août, seront aussi concernés des vols en provenance d’Algérie.

"Mon mari m'avait prévenu, donc on s'est préparés", explique Emel Parlar Dal, universitaire turque, tout juste arrivée d'Istanbul avec ses enfants pour rendre visite à son époux qui travaille à Strasbourg.

"Cela ne m'inquiète pas, je trouve cela très normal", ajoute-t-elle, considérant s'être "habituée à vivre avec ce virus" alors qu'elle remplit une fiche de renseignements.

Pour Neyfer Ozturk, ce comité d'accueil en combinaison blanche, visière et masque est "la surprise", mais cela "ne (l)e dérange pas". "C'est normal, je préfère faire le test et respecter les consignes de sécurité plutôt que le virus se propage", estime l'étudiant de 19 ans, déjà testé avant de quitter la France.

"Essayez de ne pas bouger, ce n'est pas agréable mais ce n'est pas douloureux", rassure une des bénévoles d'associations de protection civile mandatées par l'Agence régionale de santé (ARS) Grand Est pour réaliser ces tests virologiques.

"C'est juste désagréable, ça dure quelques secondes", confirme Elif, 26 ans, qui rentre à Besançon, tandis que, derrière elle, une femme prend un kleenex pour essuyer ses larmes et un homme demande une pause entre les prélèvements des deux narines.

Aéroport binational

La spécificité de l'EuroAirport par rapport aux autres aéroports hexagonaux est d'être le seul à être binational, à cheval entre la France et la Suisse. En conséquence, c'est la police aux frontières qui accueille d'abord les passagers à la descente de l'avion.

Les citoyens ou résidents suisses peuvent poursuivre leur chemin sans se soumettre au test mais devront rester dix jours en quarantaine, test ou pas, comme l'exige Berne pour les personnes ayant séjourné dans une liste de plus de 40 pays, dont la Turquie ne fait pas partie.

Les autres voyageurs doivent soit présenter le résultat négatif d'un test réalisé il y a moins de 72 heures, soit subir le test à l'aéroport. Le résultat leur sera communiqué dans les 48 heures par courrier électronique. Dans l'intervalle, l'ARS "leur conseille fortement de s'isoler".

Sur les 125 passagers du vol Turkish Airlines qui a atterri mardi en fin d'après-midi à l'EuroAirport, neuf ont présenté un résultat de test et seize l'ont fait sur place.

"C'est tout ?", rit Emel Parlar Dal, une fois l'écouvillon placé dans un tube. A côté, son fils de 13 ans, qui se frotte vigoureusement le nez en grimaçant, n'a pas l'air d'être du même avis, tandis que sa fille de cinq ans, masquée, semble apprécier le fait d'y échapper. Les tests ne sont obligatoires qu'à partir de 11 ans.

A l'aéroport de Bâle-Mulhouse, qui dessert essentiellement l'Europe, la Turquie et l'Afrique du Nord, les halls de départs et d'arrivées sont encore d'un calme surprenant pour un milieu d'été. La barre de 10.000 passagers par jour a été de nouveau franchie pour la première fois le week-end du 18 et 19 juillet, contre plus de 25.000 en moyenne habituellement en période estivale.

Sur les journées de samedi, dimanche et lundi, 302 tests y ont été réalisés, selon l'ARS. A titre de comparaison, à Paris, sur la seule journée de samedi, 556 passagers venant de pays considérés comme à risque épidémique élevé avaient été testés.

"Je suis sûre que je suis négative, même si on était en vacances, on a fait attention à tout", veut croire Denyz Kaplan, de retour de dix jours de congés en Turquie avec son mari et ses deux enfants. Confirmation d'ici 48 heures.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Prix “équipes soignantes en psychiatrie” : les candidatures sont ouvertes…

Initié par la revue Santé mentale et soutenu par l'INFIPP - Formation en santé mentale, le "Prix équipes soignantes en psychiatrie" encourage et récompense des démarches et projets de soins originaux, des travaux de recherche en soins, tous inscrits dans le cadre du rôle propre infirmier. Les candidatures sont ouvertures jusqu’au 30 juin 2025.

La rougeole en recrudescence en Bourgogne Franche-Comté : l’ARS appelle à la vigilance

Depuis le début de l'année, dans un contexte marqué par des flambées épidémiques en Europe et dans le monde, la France hexagonale fait face à une recrudescence des cas de rougeole. La Bourgogne-Franche-Comté n’échappe pas à l’intensification de la circulation du virus, a-t-on appris ce mardi.

Sondage – Quand vous faites vos courses, prêtez-vous une attention particulière au Nutri-Score sur les produits ?

Dans un souci de santé publique, un nouveau Nutri-Score a été validé le 14 mars 2025. Parmi les changements, on retrouve une meilleure classification des huiles et une plus grande sévérité sur le sucre. Toutefois, la grogne gagne certains produits comme le pruneau qui se trouvent avec la même note que des produits ultra-transformés… Et vous, prêtez-vous une attention particulière au Nutri-Score sur les produits ?

L’ARS soutient la création d’une maison médicale près du CHU de Besançon

Le député du Doubs Laurent Croizier se félicite du soutien de l’Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté à son projet de création d’une maison médicale de garde à proximité du CHU de Besançon, apprend-on dans un communiqué du 18 mars 2025. Objectif de ce projet : désengorger les urgences et améliorer l’accès aux soins en dehors des horaires d’ouverture des cabinets médicaux.

Don de plasma : l’EFS rappelle que “les patients ont besoin de vous”

Si les besoins en sang sont toujours élevés, l’Établissement français du sang fait également face à un autre enjeu, celui de collecter plus de plasma, la partie liquide du sang servant à fabriquer des médicaments et dont les seuls dons français ne permettent pas aujourd’hui de combler les besoins d’une majorité de patients. 

Tout Besançon donne : près de 1.300 dons de sang et de plasma en un mois

La grande campagne de communication "Tout Besançon Donne", organisée par l'Établissement français du sang (EFS) du 12 février au 12 mars 2025, a rencontré un franc succès. Grâce à l'implication de nombreux acteurs locaux et de six ambassadeurs engagés, les dons de sang et de plasma ont dépassé les prévisions initiales.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.5
nuageux
le 30/03 à 00h00
Vent
1.22 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
82 %